Après une semaine de polémique entre le maire, les habitants de Saint-Bauzille-de-Putois et la préfecture, le nombre de migrants de Calais accueillis dans la petite commune cévenole sera de 44 et non 87. Un chiffre qui avait déclenché la démission du maire puis de tout le conseil municipal.
Le préfet Pierre Pouëssel a confirmé, dans une lettre adressée ce mardi au maire sans étiquette Michel Issert, qu'après concertation avec le ministère de l'Intérieur, seuls 44 migrants seraient accueillis à Saint-Bauzille-de-Putois.
Un Centre d'accueil et d'orientation (CAO) doit être installé dans les locaux du centre de pleine nature des Lutins cévenols, de cette petite commune de l'Hérault, de 1.800 habitants, située à 40 km au nord de Montpellier.
Ce CAO "sera fermé au plus tard en juin 2017", soit avant les neuf mois initialement prévus, assure le préfet au maire.
La préfecture avait annoncé avoir entamé samedi des discussions pour "apaiser la situation" à Saint-Bauzille-de-Putois, dont le maire avait présenté vendredi sa démission pour protester contre l'arrivée de 87 migrants de Calais, des jeunes majeurs célibataires, sur environ 200 qui devaient initialement être envoyés dans l'Hérault.
Tout en soulignant que le village cévenol était historiquement "une terre d'accueil", le maire avait dénoncé un "diktat" de l'Etat et estimé que le nombre de migrants que sa commune était chargée d'accueillir était disproportionné.
Dans l'Hérault, une centaine de migrants doivent également être accueillis dans un CAO situé à Montpellier.
Ces migrants sont attendus dans le département cette semaine, mais des retards dans l'évacuation de la "jungle de Calais", qui a débuté lundi, pourraient éventuellement différer ces arrivées.