Sportifs, scientifiques, artistes… Beaucoup de personnalités nous ont touchés ou fait vibrer en 2021. Parmi elles, nous avons choisi des femmes et des hommes qui ont marqué l’année par leur action, leur énergie et leurs engagements.
Antoine Dupont est désigné meilleur joueur du monde cette année. Avec son équipe, le demi-de-mêlée du Stade toulousain a gagné le bouclier de Brennus et la Coupe d’Europe.
"A travers moi, ce prix récompense le Stade Toulousain et l'équipe de France. Je peux les remercier et j'espère que j'aurai rendu fiers tous ceux qui m'ont côtoyé ces dernières saisons" a commenté avec humilité le capitaine du XV de France.
L'international français de rugby à XV, originaire de Lannemezan, joue au sein de l'effectif du Stade toulousain et en équipe de France depuis 2017.
Audrey Dussutour est éthologiste, directrice de recherche au CNRS spécialisée dans le comportement animal. Ses travaux sur le « blob » (Physarum polycephalum), un être mystérieux composé d’une seule cellule, donc dépourvu de cerveau, ont démontré qu'il est capable d’apprendre et de mémoriser, de transmettre des informations à ses congénères ou encore de trouver son chemin dans un labyrinthe, comme le ferait un animal. Des résultats inattendus de la part d’un organisme qui n’a pas de système nerveux.
La vulgarisation scientifique est un cheval de bataille pour Audrey Dussutour. "Le temps réservé aux sciences (à l'école) diminue beaucoup, explique-t-elle. Or les challenges dans le futur seront forcément scientifiques. Si on parle du réchauffement planétaire, de la protection de la diversité, il va forcément falloir que les gens soient équipés pour comprendre ces problèmes et il va falloir remettre la science au centre dans les écoles. C'est mon objectif : de remettre la démarche scientifique au centre. Et on l'a vu aussi avec le Covid 19, on a entendu de tout sur la science et je trouve intéressant d'amener aux jeunes toute la méthodologie de la recherche, comment se fait la bonne recherche".
Quatre de ses blobs ont embarqué en juillet pour la station spatiale internationale. Thomas Pesquet les a soumis à différentes expériences qui ont aussi été réalisées sur Terre par des milliers d'élèves avec le concours du Cnes et du CNRS.
Barbara Butch, artiste LGBTI de l’année 2021. Cette DJ montpelliéraine a été désignée personnalité de l'année lors de la 4e édition du gala des "Out d'Or" de l'Association des journalistes LGBT.
Elle milite contre la grossophobie, pour la cause féminine et les droits des minorités quelles qu’elles soient LGBTQIA+ ( Lesbienne, Gay, Bisexuel·le, Trans*, Queer et Intersexe et Asexuel·le ou Aromantique, etc), travailleu.r.s.es du sexe, personnes atteintes de handicap.
"Quand on parle de rôle modèle et qu'on est une femme grosse, gouine, de 40 ans qui n'en a jamais eu quand elle avait 15 ans, ce n'est pas évident. J'essaie au quotidien de me battre pour les droits de toutes les personnes d'exister. Le droit à être là, à être visible, à être aimé.e", a expliqué l'artiste lors de la 4e cérémonie des Out d'or.
Claude Merle est deux fois champion de France de marche à 85 ans. Il a remporté ces deux victoires sur un week-end, l'un sur 5.000m, l'autre sur 10.000. Après s'être essayé au judo puis au marathon, l'octogénaire a choisi la marche. Classé 5e aux mondiaux de Malaga en 2017, le "marcheur fou" n'a cessé de s'entraîner.
"J'ai toujours fait du sport dans ma vie, j'ai toujours été dernier... il n'y a que maintenant que ça éclate", confie avec une sincérité désarmante ce père de cinq enfants qui coule une retraite heureuse à Saint-Rome-de-Tarn en Aveyron aux côtés de son épouse Cathou, son premier soutien.
Claude s'entraîne chaque jour à la corde à sauter et marche le long du Tarn. "Le moral, il le faut. Et le sport peut le donner. Je suis content chaque fois que je fais un entrainement, même s'il n'était pas bon. Je reviens, je suis content ! On fait des anticorps et dans le fond, on est bien".
Carlota Dudek est sacrée championne dans de nombreuses compétitions nationales et première représentante française de breakdance aux Jeux Olympiques de la Jeunesse en 2018. Elle pratique cette discipline depuis 13 ans.
"Le break s'inspire énormément d'autres cultures, d'autres disciplines... Ce n'est pas que de la danse, c'est vraiment une culture justement où on prend toutes les expériences, tout ce qui est possible et on le mixe pour pouvoir s'exprimer. Ce qui est très valorisé, c'est de savoir diffuser sa personnalité et c'est exactement ce que j'ai voulu faire à travers ma danse, c'est qu'on puisse me reconnaître en tant que fille, en tant que danseuse, en tant que cubaine aussi".
Carlota Dudek a découvert le breakdance à 6 ans grâce à un cours à l'école primaire. Depuis, elle n'a plus arrêté. Compétitrice dans l'âme, elle est à 19 ans, l’un des grands espoirs nationaux à l’heure où le break s’apprête à faire son entrée au JO de Paris, en 2024.