A l'appel de l'ASPAP, Association pour la Sauvegarde du Patrimoine d'Ariège-Pyrénées, 1200 anti ours ont manifesté ce lundi matin à Pau pour refuser toute nouvelle réintroduction dans le massif. En mars, Nicolat Hulot Ministre de l'écologie a annoncé le lâcher de deux ourses dans le Béarn.
Plus d'un millier de personnes se sont retrouvées ce lundi matin devant la préfecture des Pyrénées-Atlantiques pour protester contre la réintroduction de deux ours femelles à l'automne prochain dans le Béarn. Le 27 mars dernier, Nicolas Hulot, le Ministre de l'écologie avait annoncé son intention de renforcer le cheptel de plantigrades dans le massif avec le lâcher de deux ours d'ici l'automne prochain.''Un front Pyrénéen se dresse''
Dans un communiqué, l' Association pour le développement durable de l'identité pyrénéenne annonce : ''Un front Pyrénéen se dresse contre la décision parisienne de Nicolas Hulot. On vous garantit qu'il n'y aura pas de réintroduction d'ours à l'automne", a asséné l'éleveur béarnais Olivier Maurin, coprésident de l'Addip.
La mobilisation des éleveurs des Pyrénées-Atlantiques a trouvé un écho favorable puisque des éleveurs des Hautes-Pyrénées, de la Haute-Garonne et de l'Ariège se sont rendus ce lundi en masse à Pau pour montrer leur soutien. Plusieurs bus ont été affrétés à destination de la Préfecture des Pyrénées-Atlantiques.
Selon l'ASPAP, la contestation prend aujourd'hui une dimension transfrontalière avec la présence à Pau du puissant Syndicat espagnol "Union de Pagesos" (Union des Paysans) et d'autres représentant du versant Espagnol des Pyrénées. Les anti ours parlent ''d'un embrasement pyrénéen contre l'ours''. Ces anti ours se disent ''prêts à en découdre avec Nicolas Hulot, et dénoncent son ''écologie-spectacle". Ils refusent l'ensauvagement des Pyrénées, galvanisés par ce qui est en jeu et qui dépasse évidemment l'introduction de deux ours : le droit de vivre, travailler et d'installer des jeunes agriculteurs dans les Pyrénées.
''Les éleveurs n'ont pas droit de vie et de mort sur l'ours !''
De leurs côtés, Les associations de la coordination Cap Ours disent ne pas pouvoir comprendre ni accepter la réaction et l'attitude violentes des organisations agricoles suite à l'annonce du lâcher de deux ourses en Béarn à l'automne prochain. Rappelant dans un communiqué que ''les éleveurs n'ont pas droit de vie et de mort sur l'ours !''