Coronavirus et fermeture des discothèques : manifestation devant la mairie de Prades pour interpeller Jean Castex

Ils espéraient rouvrir leurs établissements le 10 juillet, mais le ministre de la Santé s'y oppose. Les patrons de boîtes de nuit multiplient les manifestations. Dans les Pyrénées-Orientales, ils ont accroché une banderole devant la mairie de Prades, ville du Premier ministre Jean Castex.

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"Si on ne peut pas rouvrir, on va mourir". Cette phrase, les patrons des établissements de nuit la répètent depuis fin juin, quand les cafés et restaurants ont pu rouvrir. Mais pas les discothèques.

Si on ne peut pas rouvrir, on va mourir !

Fermées depuis le début de la crise sanitaire, de nombreux établissements seraient au bord de la ruine au moment où ils devraient faire le plein de vacanciers. 
Dimanche 12 juillet, alors que 200 professionnels du milieu de la nuit manifestaient à Paris, à proximité du ministère de la Santé, ceux des Pyrénées-Orientales avaient, eux, choisi de se rendre devant la mairie de Prades, ville dont le Premier ministre Jean Castex est le maire.
Les patrons des établissements de nuit ont accroché une banderole sur les grilles fermées. Jean Castex était absent, en déplacement en Guyane.
 

On ne comprend pas, il y a deux poids, deux mesures.

Aziz Sebhaoui, président Umih des cafés, bars et métiers de la nuit des Pyrénées-Orientales.

Les professionnels du secteur de la nuit ne comprennent pas pourquoi les restaurants, les bars musicaux sont rouverts, des concerts ont lieu, des fêtes se tiennent sans aucune précaution alors qu'eux doivent rester fermés. 

Les établissements de nuit, qui négocient avec le gouvernement pour rouvrir les discothèques, avaient bon espoir de reprendre leurs activités le 10 juillet dernier, pour le week-end prolongé du 14 juillet.
Mais le ministre de la Santé, Olivier Véran, s'y est opposé catégoriquement mercredi 8 juillet, évoquant la Suisse où un cas dans une discothèque avait "conduit au confinement de 300 personnes, avec des risques de diffusion communautaire". Et annonçant que les discothèques ne pourraient pas rouvrir avant septembre.

Pas de réouverture avant septembre

"La moitié des clubs vont disparaître", soit environ 800 discothèques, si une réouverture n'est décrétée qu'en septembre et "30 à 40%, maintenant", selon Matthieu Lebrun, porte-parole des gérants de discothèques de Normandie, venu protester dimanche 12 juillet avec quelque 200 autres professionnels à proximité du ministère de la Santé, au centre de Paris.

"Si on peut pas ouvrir pour l'été, ça va pénaliser tous les établissements de la côte qui ne sont ouverts que l'été", a-t-il déclaré à l'AFP, alors que les discothèques saisonnières jouent, selon les organisateurs, "60 à 70% de leur chiffre d'affaires" pendant la saison estivale.

Un protocole sanitaire strict

Tous les professionnels interrogés sur place par l'AFP se sont dits "choqués" par une Fête de la Musique "les uns sur les autres", la multiplication des soirées privées sans respect des gestes barrières et des concerts rassemblant des milliers de personnes non masquées, comme samedi 11 juillet à Nice. "Cela ne se passerait jamais chez nous!", assure Thierry Fontaine, du syndicat Umih Nuit. A l'image des carrés VIP, avec "des box sécurisés, on ne pourrait pas avoir d'infections croisées".
 

On offre une garantie de sécurité, ce qui n'est actuellement pas le cas des soirées privées où on ne maîtrise rien du tout, comme dans les bars et restaurants devenus "des discothèques déguisées"

Matthieu Lebrun,porte-parole des gérants de discothèques en Normandie


"On nous interdit d'ouvrir alors qu'on est capable de respecter un protocole sanitaire strict comme n'importe quelle entreprise", la moyenne des établissements accueillant 200 à 300 personnes, soutient le DJ et directeur artistique de l'Eclipse (Lot-et-Garonne), Matt Perso, interrogé par l'AFP.

La star française David Guetta a apporté dimanche "tout (s)on soutien aux DJs, discothèques et au monde de la nuit", dans un message sur Twitter. "Des clubs sont en danger, des emplois menacés, c'est une catastrophe économique qui s'annonce", a ajouté le disc-jockey aux tubes planétaires "Titanium" ou "Lovers on the sun". "Les clubs sont capables d'accueillir du public en toute sécurité", a-t-il plaidé.
Aucune date de réouverture des discothèques n'a été annoncée pour l'instant.
 
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