La journée de samedi était classée rouge sur les routes. Après l'attentat de Nice, les contrôles aux frontières ont été rétablis, accentuant les bouchons entre la France et l'Espagne. Reportage.
15h samedi, l'aire de repos de Marguerittes est devenue un vrai refuge après la dure traversée de l'Hérault. Conducteurs et passagers coincés sur l'A9 depuis des heures prennent enfin le temps de déjeuner.
800 km à parcourir
Parmi les automobilistes, beaucoup de touristes Belges qui ont encore en moyenne 800 km de route à parcourir. Chacun a sa technique pour patienter. Thomas, 16 ans rentre de 2 semaines au bord de la plage près de Béziers… la tête remplie d'images : "On s'endort ça va on ne voit pas le chemin… on pense aux filles qu'on a rencontré sur les plages, c'est beaucoup mieux !"
Pour autant, aucun d'entre eux n'envisage de changer de moyen de transport. Pas question de se priver de la voiture et surtout… de son coffre !
La voiture, toujours essentielle
Alain Schmitt, touriste alsacien : "On a quand même la liberté sur place. Il y a moyen de partir plus tôt comme partir plus tôt. Non on est n'est pas dissuadé de prendre la voiture."
P.Barbes et C. Bestard
Ce dimanche, les routes du Gard sont classées orange dans le sens des retours.
Côté frontière, le retour des contrôles
Et du côté de la frontière espagnol, le trafic n'était pas plus aisé. Les agents de la police aux frontières ont rétabli des contrôles après l'attentat de Nice. Mais samedi, les contrôles effectués dans les deux sens de circulation n'ont pas été systématiques. "Aujourd'hui dans le sens France-Espagne, vous allez avoir 3000 véhicules par heure, explique Philippe Duporge Directeur départemental de la Police aux Frontières. Vous multipliez par 2 ou 3 personnes par véhicules, vous imaginez clairement ce que ça fait. Mais l'objectif n'est pas non plus de contrôler tout le monde, l'objectif est de contrôler, de sécuriser les usagers et puis de mettre la pression sur les individus susceptibles de nuire à notre pays."
Police ou pas, la traversée des Pyrénées catalanes est traditionnellement compliquée à cette période. Mais ces contrôles contribuent à rendre la circulation un peu plus difficile. Les personnels de l'autoroute, qui subissent la colère de certains usagers, redoublent d'effort pour anticiper, communiquer et tenter de réguler le trafic.
Un trafic moins fluide
"Les forces de l'ordre ont autorité sur l'autoroute, on n'a pas à discuter cette stratégie et puis compte tenu des événements qui se sont produits, on peut très bien comprendre la mise en place de ce type de dispositif", estime Bertrand Roth Directeur Technique ASF Languedoc-Roussillon
Reportage : S. Girard et A. Sabatier
Depuis vendredi, la police aux Frontières a interpellé au péage du Boulou 16 individus fichés. Il s'agit pour la plupart de fiches J, comme judiciaire. Des personnes en attente de comparution ou qui se sont soustraits à un contrôle judiciaire