La première éolienne à pales furtives au monde a été installée par EDF-Énergies Nouvelles, le 17 mars, sur l'Éco-parc catalan, près de Perpignan. Pour un budget de 130 millions d'euros, les 35 machines du projet seront montées d'ici juillet et mises en service cet automne.
La première ferme éolienne à pales furtives
C'est une innovation mondiale. Mardi, la toute première éolienne à pales furtives a été installée sur l'ensemble éolien de l'Éco-parc catalan, situé sur les communes de Calce, Baixas, Pézilla-la-Rivière et Villeneuve-la-Rivière, près de Perpignan. Une information de nos confrères d'Objectif Languedoc-Roussillon.
Une installation qui se serait avérée impossible sans la technologie des pales furtives (développée par le groupe danois Vestas) en raison de la présence de la station Météo France d'Opoul à proximité. La "furtivité" des pales a en effet été choisie à la demande de Météo France en vue de réduire l'écho renvoyé par les éoliennes et donc d'atténuer sensiblement les troubles causés au bon fonctionnement du radar.
"Les pales dites furtives renvoient cinq à dix fois moins d’ondes radar qu’une pale classique", explique Emmanuel Jaclot, le directeur général adjoint d’EDF Énergies Nouvelles, développeur du projet. "Cela permet de réduire l’effet de masquage qui empêche le radar de voir derrière les éoliennes".
L'équivalent de la consommation de 130.000 personnes
Les 35 éoliennes d'EDF-EN devraient être mise en fonctionnement en avance sur le calendrier.
À l'origine, leur exploitation était prévue pour la fin de l'année 2015, mais elles seront probablement activées fin septembre ou début octobre. Le coût total a également été revu à la baisse : 130 millions d'euros, contre les 140 prévus initialement. Leur production atteindra 96 MW, correspondant la consommation de 130.000 personnes soit la moitié du bassin de vie perpignanais.
Retrouvez l'intégralité de l'article de Rémy Martino sur Objectif Languedoc-Roussillon.
Les pales furtives testées depuis 2010 par Vestas
Le fabricant danois de turbines éoliennes Vestas travaille depuis 2006 sur une turbine furtive, basée sur une technologie militaire, pour surmonter les problèmes rencontrés dans de nombreux parcs éoliens où les turbines classiques interférent avec les systèmes radars de l'aviation.Ce problème d'interférences avec les opérateurs radars (civils ou militaires) est à l'origine de la moitié des refus de permis de construire de parcs éoliens en Grande-Bretagne, selon l'agence Reuters.
Vestas Wind Systems expérimente depuis 2010, la même technologie furtive que celle développée par les militaires dans les engins de combat (avions légers, bombardiers, navires, sous-marins) pour échapper au radar, et ce, dans le but de réduire la signature radar d'une turbine éolienne c'est-à-dire la taille du bip qu'une turbine éolienne marque sur les écrans radars des contrôleurs de la circulation aérienne.