Deux individus sont convoqués au Tribunal Judiciaire de Perpignan pour une affaire d'arnaque au rétroviseur cassé. Comme chaque année, cette escroquerie revient en force. On vous donne quelques conseils pour réagir au mieux.
La technique est rôdée. Dégrader le rétroviseur de sa voiture, accuser ensuite un conducteur qui roule à côté et le pousser à retirer de l'argent afin de s'arranger à l'amiable. L'arnaque au rétroviseur refait surface en France, il y a un mois dans le Limousin, 10 jours à Orléans et il y a une semaine le 26 septembre à Perpignan.
Ce jour-là, les policiers reçoivent un appel d'une conductrice. Elle leur affirme avoir été victime d'une tentative d'escroquerie par deux individus qui prétendent qu'elle aurait cassé le rétroviseur de leur voiture stationnée sur le parking du Lidl près de la gare de Perpignan. Ils auraient ensuite pressé la victime de retirer de l'argent à un distributeur.
10 minutes après cet appel, les policiers de la Direction interdépartementale de la police nationale (DIPN) 66 repèrent le véhicule recherché et interpellent les deux occupants. Ils sont placés en garde à vue par les enquêteurs pour tentative d'escroquerie en bande organisée et conduite sans permis. La victime décide de porter plainte.
Pas d'accord oral
Ce vendredi 4 octobre, les deux suspects étaient convoqués pour répondre de leurs actes devant le Tribunal Judiciaire de Perpignan. Ils avaient déjà été interpellés pour les mêmes faits le 27 août 2024 sur la commune de Canohes.
Ce fait divers est loin d'être isolé. Heureusement, il existe des astuces afin de se prémunir contre cette escroquerie. Tout d'abord, en règle générale, les victimes sont très souvent des personnes âgées ou jugées comme vulnérables.
C'est le cas de cet octogénaire dans les Deux-Sèves qui en descendant de sa voiture en août dernier a entendu un conducteur en face de son garage lui dire : "Mais enfin, vous êtes dur d'oreille ! Ce n'est pas possible ! Avec votre voiture, vous avez accroché mon rétroviseur avant gauche. Il est tout cassé", explique la victime qui a perdu 560 euros.
Sur le site de la gendarmerie nationale, le mode opératoire des escrocs est précisé. Après ce prétendu accrochage, les charlatans n'hésitent pas ensuite à appeler un faux assureur. Un complice de cette escroquerie qui invite la victime à rembourser les frais occasionnés par l'accident. Bien entendu, la somme réclamée est disproportionnée par rapport aux dégâts.
Ni de paiement en espèces
Les escrocs proposent alors de s’arranger avec un paiement en espèces sur place plutôt que de risquer plus gros. Ils vous accompagnent alors chez vous ou à un distributeur à proximité. Cette méthode est à éviter à tout prix car sans trace d'un transfert d'argent, il est très difficile de porter plainte. Evitez donc tout accord oral et préférez dresser un constat à l'amiable par écrit.
Enfin, n’hésitez pas à noter la plaque d'immatriculation du suspect, prendre des photos de l’incident et vous appuyer sur un témoin présent sur la scène au moment des faits. Si vraiment vous avez un doute sur la bonne intention de la personne en face de vous, vous pouvez appeler la police.
Récemment, une autre arnaque simple et efficace a fait les titres de presse : l'arnaque à l'inhibiteur de fréquences. La police catalane recommande la plus grande prudence si vous utilisez les aires de repos des autoroutes de Catalogne, notamment l'AP-7, entre la France et Barcelone. Des voleurs agissent en bande pour dépouiller les véhicules stationnés, sans aucun dommage, grâce à l'utilisation d'un brouilleur de fréquences. Plus d'explications à retrouver dans cet article.
