Cap franchi pour le Canet Roussillon FC : la montée en Nationale 2. «Un résultat légitime et indiscutable» pour le groupe des 8 qui en 2015 a repris les rênes du club et affiche ses ambitions. Mais la crise économique pour cause de coronanvirus jette une ombre sur la prochaine saison.
Le stade Saint-Michel de Canet en Roussillon se désespère : depuis plus de deux mois, pas un seul crampon n’est venu fouler le terrain. Le championnat amateur devait se terminer fin mai sauf que le covid 19 est passé par là : l’arrêt de jeu est sifflé, privant ainsi le club catalan de fêter sa belle performance : sa montée en N2 (l'équivalent de la 4ème division).
"C’est sûr, nous aurions préféré être sur le terrain. Cette montée n’est en aucun cas un coup de chance. Cela n’a rien à voir avec le confinement et l’interruption prématurée du championnat. Depuis le début du championnat, le club était en tête du classement et début mars , nous avions 9 points d’avance . Cette montée est donc totalement légitime", tient à préciser Laurent Montserrat, co-président jusqu’en septembre dernier du club catalan.
Objectif : la montée en National dans deux ans
A quand la reprise des entraînements ? Ce sera en fonction du prochain calendrier des compétitions. Et là, suspens, la Fédération française de football pourrait se prononcer fin Mai -début Juin, pour une reprise des entraînements en Juillet ? "Ce n’est pas gagné, il faudra peut-être attendre septembre!" chuchote-t-on.L’entraîneur William Prunier qui a été reconduit dans ses fonctions après avoir atteint l’objectif donné, n’a pas répondu à nos sollicitations. Prochain challenge pour lui et ses joueurs : s’ancrer dans la N2 et viser d’ici 2022 les portes du monde semi-profesionnel.
"Notre budget est d’un peu plus d’un million d'euros. C’est la moyenne pour un club de N2. Mais la situation de crise sanitaire que nous vivons a des répercussions énormes sur l’activité économique des entreprises", explique Thomas Taravel qui vient de prendre la co-présidence du club avec Olivier Sousa.
Les partenaires auront-ils les reins assez solides pour continuer à soutenir le club canetois? "Rien n’est moins sûr .Vous comprenez bien que ces entreprises vivent dans une grande incertitude quant à la pérennité de leur activité alors, le reste….Il va donc falloir être prudent et
raisonnable", assure-t-il.
Le groupe des 8
En 2015, les rênes du club sont repris par 8 hommes, qui partage la même passion : le football. "Nous avons des compétences diverses et des réseaux différents. Mais surtout la philosophie qui nous anime, c’est ni ego, ni leader . Nous sommes là pour le plaisir du jeu et le partage d’une vie associative très enrichissante au niveau humain", explique Thomas Taravel.Et pour joindre le geste à la parole, c’est une co-présidence qui gère le club et qui tourne régulièrement. Les projets et lignes directives sont choisis ensemble . "Nous voulons mettre aussi l’accent sur la formation des jeunes et le foot féminin et permettre au département de rayonner à nouveau comme il y a 30 ans avec le Perpignan FC".
