Contre la tutelle de Madrid, mais aussi contre les élus séparatistes, qui ne parviennent pas à se mettre d'accord pour former un gouvernement, les indépendantistes défilent une nouvelle fois à Barcelone ce dimanche 11 mars.
A Barcelone ce dimanche 11 mars, les indépendantistes défilent, une fois de plus, pour l’indépendance. On ne compte plus les manifestations qui ont déjà eu lieu, mais celle-ci, à l’appel de l’Assemblée nationale catalane (une association séparatiste), est un peu particulière.
Des dizaines de milliers de personnes ont défilé. Ils étaient 45 000 selon la police. Les Catalans ne dénoncent plus seulement la tutelle de Madrid, opposée à l’indépendance : ils s’en prennent également aux élus indépendantistes, qui n’ont toujours pas formé de gouvernement. Les élections remontent pourtant au moins de décembre.
Ce lundi 12 mars devait avoir lieu l’investiture de Jordi Sanchez, seul candidat à la présidence catalane.
Problème : Jordi Sanchez est en prison, accusé de "sédition" en lien avec une manifestation tendue convoquée en septembre par l'influente association indépendantiste ANC qu'il présidait alors. Vendredi dernier, la justice espagnole a refusé une permission de sortie de prison sollicitée par le député, ce qui a conduit, de fait, a un énième blocage.
L'ex-président Carles Puigdemont, destitué par Madrid le 27 octobre après la proclamation d'une république indépendante et lui aussi objet de poursuites judiciaires, s'est
exilé en Belgique et a renoncé à être candidat à sa succession face aux obstacles judiciaires à sa candidature.
Céline Llambrich et Frédéric Savineau se sont rendus à la manifestation de Barcelone :