Alors que l'Etat a assuré qu'il allait garantir la "meilleure prise en charge" aux victimes et à leurs familles, les parents de certains enfants tués dans la collision de Millas, dans les Pyrénées-Orientales, dénoncent la gestion de l'événement par les autorités, selon nos confrères de Franceinfo.
Alors que la déléguée interministérielle à l'aide aux victimes a assuré, vendredi, que l'Etat allait garantir la "meilleure prise en charge" aux victimes et à leurs familles, les parents de certains enfants tués dans la collision de Millas, dans les Pyrénées-Orientales, dénoncent la gestion de l'événement par les autorités, rapportent nos confrères de Franceinfo.
Un reportage de Pauline Pidoux, Arnaud Richard et Philippe De Leiritz
"C'est inhumain, c'est inadmissible", selon la mère d'une victime
Ce samedi, nos confrères de Franceinfo rapportent les témoignages de parents d'enfants tués dans l'accident de Millas. Marjorie et Fabien, les parents de Loïc, ont ainsi appris, après des heures d'attente à Millas puis à Perpignan, que leur fils est mort et se trouve à Montpellier. "L'annonce a été brutale, sans compassion. (...) Pas de soutien psychologique, personne ne nous suit, personne ne nous propose de nous amener sur Montpellier à n'importe quelle heure que ce soit. C'est inhumain, c'est inadmissible.", déclare Marjorie, la mère de Loïc, décédé dans l'accident de Millas, à Franceinfo.
"Je veux des excuses", déclare le père d'une victime
"Le lendemain, j'ai reçu un texto qui me disait 'Votre fils Loïc est absent du collège'. Vous imaginez ce qu'on peut ressentir ? (...) Je veux que le préfet nous reçoive et nous dise : 'On est désolé, on ne s'est pas occupé de vous.' Je veux des excuses.", déclare Fabien, le père de Loïc, décédé dans l'accident de Millas, dans les Pyrénées-Orientales.
L'Etat veut garantir la "meilleure prise en charge"
Ces témoignages sont recueillis alors qu'Elisabeth Pelsez, déléguée interministérielle à l'aide aux victimes, s'est rendue, vendredi, à Saint-Féliu-d'Avall, dans les Pyrénées-Orientales, le village d'où sont originaires toutes les victimes de la catastrophe de Millas, pour leur garantir la "meilleure prise en charge" ainsi qu'à leurs familles, dans la durée. Elisabeth Pelsez a réuni avec le préfet des Pyrénées-Orientales, Philippe Vignes, "tous ceux qui vont contribuer à la prise en charge des victimes", parmi lesquels des représentants du monde médical, de l'Education nationale, et d'associations.
"Des réponses à la hauteur des attentes des familles"
"Nous avons essayé de balayer toutes les questions qui peuvent se poser aux familles pour assurer la meilleure prise en charge", a dit Elisabeth Pelsez à la presse à l'issue de cette réunion, citant notamment les problèmes de logement adapté, de fournitures scolaires, d'enseignement à domicile. "Ce que nous voulons, c'est qu'il puisse y avoir des réponses à la hauteur des attentes des familles", a ajouté Mme Pelsez soulignant que leurs questions "vont évoluer dans le temps" et qu'il faudra être en mesure d'y répondre".
Mobilisation du rectorat
Elisabeth Pelsez devait rencontrer les familles des victimes vendredi après-midi et évoquer notamment "comment des fonds vont pouvoir être dégagés pour subvenir à des besoins immédiats" ou "comment le rectorat va se mobiliser". L'accident du 14 décembre entre le bus scolaire, qui transportait 23 collégiens, et un TER, sur un passage à niveau à Millas, dans les Pyrénées-Orientales, a fait six morts et plusieurs blessés. Pour cinq d'entre eux, le pronostic vital est toujours engagé.