La saison des paillotes arrive à grands pas. Dans les Pyrénées-Orientales, les gérants des plages se préparent. Cette année, un nouveau cahier des charges implique quelques changements. Objectif : libérer au maximum la vue sur la mer.
C'est le retour des paillotes de plage. Comme chaque année, elles s'y réinstallent petit à petit. Pourtant cette fois, une nouvelle réglementation change un peu cette mise en place bien rodée.
À Canet-en-Roussillon, dans les Pyrénées-Orientales, les plages temporaires doivent libérer au maximum l'accès à la mer pour ne pas gêner la vue.
20 mètres de largeur en moins
Le nouveau cahier des charges établit par l'État pour les paillotes est clair : l'espace occupé par les installations ne doit pas dépasser les 30 mètres de largeur. Désormais, transats et canapés seront disposés davantage sur la longueur, en direction de la mer.
C'est pour que les gens sur la promenade voient la vue. On leur en prenait 50 mètres, maintenant on ne leur prendra que 30 mètres.
Pierre Merico - Adjoint à la mairie de Canet en charge des travaux
Cette nouvelle organisation impactera forcément les gérants des paillotes, même s'il est trop tôt pour pouvoir dire à quel point.
On devra enlever une ou deux lignes de transats, donc forcément ça va impacter un peu le chiffre d'affaires en fin de saison parce que les transats c'est notre activité principale.
Axel Heuze - Gérant des Voiles Blanches
200 mètres d'espace
En plus de cette première mesure, les concessions devront être espacées de 200 mètres minimum les unes des autres, afin de ne pas occuper plus de 20% de la plage.
Face à ces nouvelles règles, la mairie regrette qu'elles s'appliquent de la même façon partout. L'adjoint à la mairie de Canet-en-Roussillon aimerait que "les services de l'état aient la liberté de faire du coup par coup de façon à garder une certaine logique".
Ici on a trois kilomètres de plage urbaine, à Toreilles c'est une plage sauvage. On ne peut pas avoir les mêmes réglementations pour Canet que pour une autre ville qui n'a pas du tout la même configuration.
Pierre Merico - Adjoint à la mairie de Canet-en-Roussillon
Règle des 1 500 m²
Jusqu’à présent, les plagistes n'avaient pas de largeur imposée mais une règle importante était la superficie : celle-ci ne devait pas dépasser 1 500 mètres². Pour les gérants, ces nouvelles mesures prises pour "ne pas gêner" laissent un peu perplexes.
Si on s'imaginait avoir des structures collées les uns aux autres qui représentaient effectivement un blaukaus linéaire de plusieurs centaines de mètres, là y aurait un impact visuel effectivement.
Eric Mullié - Président des plagistes de Canet
"Sur Canet, les structures ne sont pas collées à la promenade et la plage est longue et profonde", explique Eric Mullié, le président des plagistes de Canet avant d'ajouter : "c'est vrai qu'on ne trouve ça pas réellement utile".