Mort des randonneurs espagnols dans les Pyrénées-Orientales : "malheureusement la météo a fait son œuvre" déplorent les CRS de montagne

Un vent à plus de 100 km/h et une température de -12 degrés. Les conditions météorologiques étaient très défavorables sur le Mont Carlit. Les deux randonneurs espagnols retrouvés morts auraient été pris par le mauvais temps et l'orage.

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Les secours étaient mobilisés depuis samedi soir pour retrouver les deux randonneurs espagnols portés disparus alors qu'ils étaient partis à l'ascension du Mont Carlit dans les Pyrénées-Orientales. Les deux hommes ont été retrouvés morts lundi 3 avril en fin de journée.

Selon les informations des CRS, les deux hommes étaient des randonneurs alpinistes plutôt aguerris, ils étaient équipés pour effectuer une randonnée de plusieurs jours autour du Mont Carlit. Pourtant, malgré leurs équipements, ils n'ont pas pu faire face aux conditions météorologiques.

Des conditions météorologiques périlleuses

Des températures à -12 degrés, avec un ressenti à -20 degrés, pas de visibilité à plus de cinq mètres et des rafales de vent à plus de 100km/h.

À cause des conditions météo très défavorables, les chances de survie des randonneurs étaient de plus en plus faibles, comme le montrent les images de la périlleuse opération de secours menée par les CRS de haute-montagne.

"Sur le terrain, les conditions étaient très difficiles pour les agents", explique le capitaine Simon Egler CRS Montagne Bolquère.

Pour le capitaine, l'hypothèse la plus plausible est que les deux randonneurs, même aguerris, aient été pris par le mauvais temps et l'orage.

Malheureusement la météo a fait son œuvre. Dans ces conditions là, on peut ne pas voir à cinq mètres. Cela devient donc très difficile de s'orienter et de savoir à quelle altitude on se trouve : on peut ne pas retrouver son chemin.

Capitaine Simon Egler

"Bien se préparer et regarder la météo avant de partir"

Malgré les moyens de recherches déployés, cette fin tragique rappelle aux policiers de haute-montagne "qu'il faut toujours être prêt, à l'instant "T", à aller chercher des gens dans des situations délicates", comme l'explique le capitaine.

Il en appelle aussi à la vigilance et à la prudence de tous les montagnards et les amoureux de la montagne.

On peut être montagnard aguerri, on peut être de tous niveaux, il faut quand même regarder le milieu dans lequel on évolue et surtout la météo. Si le temps change, c'est très très important d'être prêt à faire demi-tour.

Capitaine Simon Egler

De son côté, Marie-Pierre Fillol, accompagnatrice en montagne souligne l'importance de vérifier la météo et ce, jusqu'au dernier moment. "Il faut regarder sur différents supports les conditions météos et toujours prévoir le pire. En cas de fort vent, il faut faire attention car plus on monte plus le vent sera fort."

Elle rappelle les différentes précautions à prendre et le matériel essentiel : "il faut avoir avec soi une couverture de survie, des lampes frontales, de la nourriture supplémentaire et de quoi boire". 

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