Jean Vila est maire PCF de Cabestany, dans les Pyrénées-Orientales, depuis 1977. Réélu avec 70% des suffrages en 2014, il brigue un 8e mandat pour les élections municipales de mars 2020.
Jean Vila est élu maire PCF de Cabestany en 1977. Cette année-là, Emmanuel Macron naissait. A l'époque Valérie Giscard d'Estain est président de la République. Plus de la moitié de l'Europe est communiste, la Chine aussi.
La commune connaît une stabilité politique rare : depuis la Libération Cabestany a connu deux maires. Jean Vila est le deuxième. Il brigue aujourd'hui un huitième mandat.
Vers un 8e mandat ?
En 43 ans il a vu la population de la commune passer de 3.000 à plus de 10.000 habitants. Il a vu aussi la transformation de la fonction de maire, la baisse des dotations et le trasfert de compétences à la communauté urbaine.On était élu, on décidait pour la commune, on faisait la commune avec les gens, explique-t-il. Aujourd'hui ce n'est malheureusement plus le cas. En trasférant les compétences à la communauté urbaine, on a oublié ce qui faisait l'essentiel c'est-à-dire la proximité. Je crois qu'il faut qu'on arrive à créer une force citoyenne pour porter ces revendications avec les gens à l'agglo.
Pour son huitième mandat il envisage de poursuivre la résistance des communes périphériques face à Perpignan, la ville centre.
Deux candidats d'opposition
Face à Jean Vila, Colette Appert, conseillère municipale et candidate LR pour la seconde fois, n'est pas dans l'opposition frontale : "Je pense qu'on n'est pas maire 40 ans par hasard. C'est certain, incontestable. Monsieur Vila a géré la commune comme il l'a entendu, de ce côté-là il n'y a pas de problème", dit-elle. Mais celle qui veut "incarner un renouveau" pour la commune estime :Conseiller municipal d'opposition, Philippe Gleizes conduira lui aussi une liste sans étiquette.Je pense qu'il n'a pas su prendre le tournant de l'entrée dans la communauté urbaine, c'était le moment où jamais de faire avancer Cabestany, de faire entrer Cabestany dans le XXIe siècle.
Mais à 78 ans, Jean Vila croit toujours aux lendemains qui chantent. En 2014 il a été élu avec 70% des voix au premier tour des élections municipales dans une ville qui pourtant, penche résolument à droite lors des scrutins nationaux.