La conductrice à l'origine de l'accident mortel est condamnée à un an de suspension de permis de conduire. Elle avait renversé le petit garçon le 5 février 2022 à Villeneuve-de-la-Raho dans les Pyrénées-Orientales.
La quinquagénaire qui avait mortellement fauché Yanis, 8 ans, le 5 février 2022, sur un passage piéton de Villeneuve-de-la-Raho (Pyrénées-Orientales) a été condamnée à deux ans de prison avec sursis et 12 mois de suspension de permis de conduire. Depuis le mois d'avril, elle était sous contrôle judiciaire et avait interdiction de conduire.
Le "dégoût" des victimes
"Cette justice me dégoûte", ce sont les premiers mos de la famille du petit garçon à l'annonce du délibéré.
Aujourd'hui la réponse du tribunal c'est "tant pis pour vous", votre fils qui est mort, ce n'est pas grave.
Akim MetlasPère de Yanis
Deux ans avec sursis et un an d'interdiction de permis... Comment voulez-vous que l'on soit satisfaits ?" a réagi Akim Metlas, le père du petit garçon. Après l'accident sur un passage piéton, le corps de Yanis avait été traîné sur 22 mètres. Les expertises ont conclu que l'enfant était mort des suites du choc.
Pas de délit de fuite
Le délit de fuite n'a pas été retenu dans le jugement prononcé. "Elle avait elle-même appelé les gendarmes, elle n'avait pas l'intention de fuir", a précisé Mathieu Vachet,l'avocat de la conductrice.
Pas de supplément d'information
Le parquet avait requis 5 ans de prison avec sursis et 18 mois de suspension de permis contre la conductrice. Le jugement avait été reporté à plusieurs reprises, car une information judiciaire et un complément d'information concernant une expertise anatomopathologique avaient été demandés par l'avocat des parties civiles.
Plusieurs reports
Depuis le début de la procédure, les proches de la victime avaient dénoncé une enquête "incomplète" selon eux. Ils demandaient "à ce que justice soit rendue".
Face à la présidente du tribunal, la conductrice s'était exprimée: "Tout cela me navre, me chagrine. Il n'y a pas un jour où je ne pense pas à Yanis et à sa famille. Il n'y a pas de mots, il n'y a pas pire. Je n'ai jamais voulu ça. J'ai été éblouie par le soleil." Pas un regard toutefois pour la famille présente en nombre à l'audience.
Après ce jugement, le père de Yanis va interpeller le procureur pour qu'il fasse appel.