Réunis au centre culture de Cabestany, des Gilets jaunes des Pyrénées-Orientales n’ont pas réussi à s’entendre lors d’un congrès destiné à structurer leur mouvement.
Un "congrès fondateur" qui a réuni dimanche quelque 600 "gilets jaunes" des Pyrénées-Orientales pour structurer le mouvement et l'inscrire dans le grand débat voulu par le gouvernement s'est soldé sur un échec, a indiqué un correspondant de l'AFP.
Les organisateurs de la rencontre, au centre culturel de Cabestany, à la périphérie de Perpignan, ont rapidement été interrompus par des participants leur déniant toute représentativité pour structurer le mouvement, dans un climat tendu.
Au moins un tiers des personnes présentes ont du coup préféré quitter les lieux, et la réunion s'est conclue sans vote ou mise en place de structures. Ceux qui sont restés sont convenus de retourner sur les ronds-points pour refaire le point des attentes et revendications.
"Je rentre à la maison"
"Nous voulions lancer une structure pour participer au grand débat, dans une démarche citoyenne, démocratique et participative, c'est un échec complet", a estimé pour l'AFP un des "gilets jaunes" à l'origine du projet, qui a requis l'anonymat. "Pour moi c'est fini, je quitte le mouvement et je rentre à la maison", a-t-il ajouté.
Au début de la réunion, l'assemblée s'était consultée pour accepter la présence de médias, mais à l'issue des débats, certains "gilets jaunes" ont menacé des journalistes présents, selon deux témoignages de participants.
Depuis son lancement, le 17 novembre, la mobilisation des "gilets jaunes" est importante dans le département. L'acte 9 samedi à rassemblé quelques milliers de personnes à Perpignan pour une manifestation émaillée de heurts avec les forces de l'ordre.