Il y a sept ans, le fils de Latifa Ibn Zaiten était assassiné par le terroriste Mohamed Merah. Imad était militaire. Depuis, sa mère ne cesse de se battre contre la radicalisation djihadiste. Elle s’est rendue à Perpignan pour sensibiliser les jeunes du collège Joseph Sébastien Pons.
Faites attention s’il vous plaît. Regardez comme je souffre aujourd’hui. La souffrance reste à vie.
Le 11 mars 2012, le fils de Latifa Ibn Ziaten a été assassiné par l’islamiste Mohamed Merah. Depuis, inlassablement, elle lutte sans relâche contre la radicalisation. Elle a l’habitude d’intervenir dans des écoles afin de prévenir et de sensibiliser les plus jeunes face à la radicalisation djihadiste.
Témoigner au sein des établissements scolaires
Nos journalistes ont assisté à la rencontre entre Latifa Ibn Ziaten et les collégiens de l’établissement Joseph Sébastien Pons. Les jeunes semblent réceptifs au discours de cette maman. C’est le cas de deux élèves du collège, Sarah Edme et Hiba Chaouach.
Tour à tour, les élèves prennent la parole timidement. Aucune question n’est taboue : famille, origines, identité, religion et tolérance sont abordés. Un message fort pour le corps enseignant, dont Clémence Lemonnier, professeure d’histoire et géographie.Je la trouve assez courageuse parce que perdre son fils est quand même assez dur. C’est bien d’aller voir les élèves pour leur expliquer.
Ce message peut tout à fait correspondre à nos élèves.
"Donner une chance à cette jeunesse"
Latifa Ibn Zaiten a salué l’effort de l’équipe enseignante, confrontée aux difficultés d’un quartier déshérité.
Cette visite, les élèves et les professeurs du collège ne risquent pas de l’oublier.Cette école est toute seule, perdue dans son quartier. Je la sens perdue. Il faut ouvrir ces ghettos, donner une chance à cette jeunesse.
Reportage de Dorothée Berthault et Philippe Cheneaux de Leyritz.