La ville de Perpignan et les professionnels de l'hôtellerie se mobilisent pour contrer l'impact du site de location d'appartements entre particuliers Airbnb. La mairie envisage d'imposer une taxe de séjour aux usagers du site internet. Premiers pas vers une équité concurrentielle?
En plein essor, Airbnb plateforme de location de logements entre particuliers, soulève la colère des professionnels. Ils réclament des mesures de régulation des normes législatives, sociales et fiscales.
Face à l'inégalité des charges supportées entre les deux secteurs et le manque à gagner pour l'État en termes de revenus fiscaux, plusieurs villes ont commencé à encadrer le phénomène, Perpignan entre dans le mouvement.
La municipalité prévoit de mettre en place une taxe de séjour sur le site. Pour les professionnels de l'hôtellerie traditionnelle, cette mesure est un premier pas vers une équité concurrentielle entre les loueurs professionnels et les particuliers du site mais elle demeure toutefois très insuffisante.
Selon François Galabert président de l'UMIH 66, pour opérer un rééquilibrage "il faudrait que la démarche aille beaucoup plus loin, qu'ils paient la TVA, la masse salariale, les charges...". A Perpignan, actuellement une centaine d'hôtes proposent à la location un appartement ou une chambre par le biais du site à des prix très attractifs, cela représente aux yeux des professionnels une concurrence déloyale.
Reportage Aude Chéron et Alain Sabatier