Huit ans que la famille Colmaire cultive la figue à Salses-le-Château dans les Pyrénées-Orientales. Cette année, c'est la grande première pour Manon, qui après des études d'infirmière rejoint l'exploitation familiale située dans la plaine du Roussillon, en bordure des Corbières et de la Salanque.
Du domaine de la santé à celui de l’agriculture, il n’y a qu’un pas, que la famille Colmaire n’a pas hésité à franchir. D’abord Patrick Colmaire, qui en plus de son travail d'infirmier-anesthésiste, décide, il y a huit ans, d’agrandir l’exploitation agricole en ajoutant aux vignes et aux amandes, la culture de la figue.
Ce dernier fruit assure à Patrick Colmaire des revenus stables, explique-t-il : “C’est nécessaire parce qu’avec la crise actuelle sur la vigne, il faut trouver une solution de repli qui peut être viable et vivable.”.
La figue, une culture durable
Et ce qu’on peut dire, c’est que l’ancien infirmier a eu du flair en choisissant de cultiver la figue puisque si l’on en croit ses dires, il ne rencontre aucun mal à écouler ses stocks : “Surtout en bio, la demande est excellente. Je le vois au niveau de la coopérative, il ne reste quasiment aucune figue en stock dans les frigos. Donc, ça veut dire qu’il y a quand même une demande et on arrive à la satisfaire avec des produits de qualité.”.
Aujourd’hui, les 14 hectares de cultures sont bien gardés, puisque Patrick Colmaire a été rejoint par sa fille Manon, qui prendra la succession du domaine Mas Soleil et Vignes quand le patriarche décidera de partir à la retraite. L'ancienne étudiante en école d’infirmière de 25 ans attaque cette année sa première récolte, ravie.
C'est un bureau qui n’a pas de prix en fait. Quand on voit le soleil se lever le matin et se coucher le soir, c'est génial.
Des cultures bio destinées aux coopératives
Tout ce que cultivent les Colmaire est bio. Si les amandes et les figues sont en vente à la coopérative Terraneo, le raisin est vendu à la coopérative Arnaud de Villeneuve pour être transformé en vin.
En plein essor, la production de figues du Mas Soleil et Vignes ne devrait pas tarder à atteindre les 20 tonnes, un véritable renouveau pour ce fruit cultivé sur le pourtour méditerranéen depuis des millénaires.