A 5 jours du référendum interdit sur l'indépendance de la Catalogne, on a beaucoup entendu ceux qui militent pour l'autonomie totale de la province, une majorité selon plusieurs sondages, mais certains Catalans et Espagnols, redoutent aussi cette échéance électorale.
7,5 millions de Catalans sont appelés par la Generalitat à aller voter dimanche, pour se prononcer sur l'indépendance. Or la population catalane comprend depuis les années 60 et 70, de nombreux espagnols chassés d'Estremadure, d'Andalousie et de Murcie par l'exode rural. Aujourd'hui bien intégrés dans la société catalane, comme à Salt près de Gérone, ils assistent en spectateurs un peu impuissants à la partie de bras de fer entre Madrid et Barcelone.
Il existe aussi des Catalans qui veulent respecter à la lettre la constitution espagnole. Aux arguments que le scrutin est anticonstitutionnel, qu'une possible indépendance apporterait une insécurité juridique et légale aux entreprises catalanes et que l'Europe ne reconnaitra jamais un pays né d'une autodétermination.
Il y a donc ceux qui voteront non et ceux qui ne voteront pas.
Quelque soit le résultat de dimanche soir, la double fracture entre Madrid et Barcelone et entre Catalans eux même, n''est pas prête de se refermer.
Environ 60% de participation au référendum selon des sondages
Selon une enquête publiée récemment par le journal Ara, 60,2% des Catalans se rendraient aux urnes.
Le oui remporte la majorité des voix avec 44,1%. Le non est à 37,1%. Les nuls et blanc représentant 17,8% des bulletins.
Le journal espagnol El Diaro publie simultanément une enquête donnant globalement les mêmes estimations : 59,5% de participation avec 59,5% pour le oui, 30,7% pour le non, et 9,9% de votes blanc et nuls.