Depuis 5 ans, la Mutualité Sociale Agricole a lancé dans l'Aude et les Pyrénées-Orientales un programme individualisé auprès de 80 viticulteurs avec l'intervention de kinésithérapeutes montpelliérains. Une manière de ne plus "se casser le dos dans les vignes".
La taille de la vigne est un indispensable travail d'hiver, forcément courbé, répétitif et donc traumatisant pour le corps.
" Toute la journée, la position est la même. A la fin de la journée, je vous avoue que j'ai mal au dos ! Celui qui me dit qu'il n'a pas mal au dos, c'est pas vrai ! " témoigne Martine Sanchez, viticultrice cave Dom Brial.
Les douleurs et les gènes ont diminuées de 80 %.
Thierry Marc, kinésithérapeute
Mais depuis 5 ans, le travail des viticulteurs est préparé comme un sport de combat. Des kinésithérapeutes d'un institut montpelliérain se rendent dans les coopératives pour des mesures individuelles et un premier bilan.
" On va mesurer la rotation cervicale pour voir si vous avez fait des progrès depuis la dernière fois, " explique Thierry Marc kinésithérapeute TM Institute de Montpellier à sa patiente. " On a étendu cette action sur 80 viticulteurs sur la région, avec de bons résultats. Les douleurs et les gènes ont diminuées de 80 %. Et les consultations médicales et les consommations de médicaments sont aussi en baisse, " poursuit-il.
Des exercices dans les vignes
Retour sur le terrain avec échauffement entre deux vignes " Allez des rotations, les bras bien relaxes, ça c'est pour les lombaires .." . Des exercices pendant la taille et de bonnes habitudes prises dans les rangées. " Là c'est très bien de prendre appui sur les fils parce que ça soulage votre dos et aussi sur votre jambe comme ça ," conseille le coach.
" Le soir, on arrive plus détendu plutôt que d'avoir mal partout. C'est quand même plus agréable ! Parce que lorsque l'on rentre à la maison, la vie n 'est pas finie ! " se réjouit Martine.
Le maraîchage aussi bientôt
Une petite révolution des mentalités dans ce milieu où l'on a l'habitude de serrer les dents.
" Il n'y a pas de fatalité. Ce n'est pas parce qu'on est agriculteur qu'il faut automatiquement avoir mal au dos. En mettant en place des actions toutes simples, on peut corriger et faire réduire toutes ces douleurs, " explique Emmanuel Pubil, conseiller Prévention Mutualité Sociale Agricole ( MSA ).
Une action de prévention de la santé qui va bientôt s'étendre au maraîchage.