Sophie Binet était ce mercredi matin au chevet de l'hôpital de Perpignan. La secrétaire confédérale de la CGT, a participé à un rassemblement aux côtés du personnel. Elle dénonce un système de santé à bout de souffle et estime à 4 000 le nombre de personnels de santé et de l'action sociale dans les Pyrénées-Orientales qu'il faudrait pour sauver le secteur.
Un genou à terre comme l'hôpital public, salariés et syndicalistes posent pour la photo avec la patronne de la CGT. Sophie Binet est venue à Perpignan discuter et soutenir les employés du centre hospitalier.
Comme dans beaucoup d'établissements publics de santé, ils dénoncent un manque grandissant de personnels qui a pour conséquences, une baisse de la qualité des soins voire des maltraitances de patients.
Faire attendre des patients pendant des heures avant de les prendre en charge aux Urgences par exemple, les personnels voient tous les jours, les conséquences pour les malades. Cela veut dire de la surmortalité, on meurt aujourd'hui aux Urgences en France. C'est grave dans la 6e puissance mondiale.
Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT
L'hôpital de Perpignan montré du doigt par les patients
On se souvient de la vidéo choc de l'automne 2023. Une file d'attente interminable de patients sur des brancards.
Des images prises le samedi 30 septembre vers 15h, devant le service des urgences du centre hospitalier de Perpignan. Le syndicat de pompiers à l'origine de cette vidéo alertait sur une situation qui s'aggravait au fil des mois.
De 5 heures à 10 heures d'attente pour être pris en charge.
"Ça fait deux ans, deux ans et demi, que ça dure c'est dommageable pour les patients", affirmait en octobre 2023, Chritophe Garcia, pompier et membre du syndicat CGT SDIS 66. "Nous sapeurs-pompiers, quand on est en train de patienter, on n'est pas forcément disponibles pour répondre à d'autres interventions.".