Nicolas sarkozy a fait un discours de politique nationale au parc des expositions de Béziers devant 2000 personnes hier soir. Peu de référence à la campagne des régionales, beaucoup d'allusions aux propos de Nadine Morano sur la race blanche et pas une seule citation à propos de Robert Ménard.
Nicolas Sarkozy a affirmé jeudi à Béziers que tant qu'il sera président du parti Les Républicains, "personne ne portera le drapeau de notre famille en prétendant que la France est une race".
Lors d'une réunion publique au parc des expositions de la ville, en présence de 2.000 personnes environ, l'ancien chef de l'Etat a fait allusion à Nadine Morano pendant plusieurs minutes en fin de discours. Il n'a cependant jamais cité le nom de la députée européenne, qui a provoqué une polémique en évoquant la France "pays de race blanche".
"Tant que je serai président (de LR), personne ne portera le drapeau de notre famille en prétendant que la France est une race", a-t-il déclaré.
Le 26 septembre, Nadine Morano avait déclaré sur le plateau d'"On n'est pas couché" de France 2: "nous sommes un pays judéo-chrétien, le général de Gaulle le disait, de race blanche, qui accueille des personnes étrangères". "Personne ne sera blessé parce que l'un des nôtres aura dit un mot ou porté une idée qui peut exclure quelqu'un qui aime la France", a affirmé Nicolas Sarkozy.
"Je n'accepte pas ces idées. Elles sont le contraire de ce à quoi j'ai toujours cru". Selon lui, "aimer la France, c'est l'aimer dans sa diversité". "Je veux une formation politique qui parle à tous les Français, quel que soit votre âge, votre niveau social, votre couleur de peau", a-t-il estimé en ajoutant: "la France a des racines chrétiennes, c'est l'humanisme, le respect de la vie, qu'importe sa couleur de peau ou sa nationalité".
"On ne combat pas la pensée unique par la pensée fausse. On combat la pensée unique par la pensée juste, la pensée vraie", a-t-il insisté.
"Le président de la famille (des Républicains), il prend des décisions, celui qui n'est pas président, il commente les décisions. Moi je prends des décisions", a-t-il dit, en allusion à l'éviction de Mme Morano de la tête de liste régionale en Meurthe-et-Moselle.
Lors de son discours de plus de 35 minutes, M. Sarkozy a également répété le mot "chienlit" et "délitement de l'Etat" à trois reprises, en évoquant de nouveau Air France et "les images insensées d'une bande d'individus lynchant deux cadres de l'entreprise", ou le policier aujourd'hui "entre la vieet la mort" après s'être fait tirer dessus par un prisonnier en permission, depuis évadé, qui comptabilise "plus de 24 condamnations".
Dénonçant une nouvelle fois les "mensonges" du président de la République, M. Sarkozy a lancé: "le lundi, François Hollande dit qu'il est contre les quotas (de migrants). Le jeudi qu'il est pour et le mardi suivant qu'on ne l'avait pas compris. Même lui doit avoir du mal à se suivre", a-t-il lancé.
Il a enfin mis en garde contre une éventuelle victoire du Front national : "Si on ne gagne pas ce sera le Front national".