En 2016, Sofiane Perrin, âgé de 17 ans a été séquestré et battu à mort à Montpellier. En mars 2021, ses agresseurs ont été condamnés à 25 à 30 ans de prison. Deux d'entre eux ont fait appel. Une nouvelle étape de la procédure commence donc ce lundi à Rodez (Aveyron).
L'affaire Sofiane Perrin est de retour devant la justice ce lundi. Après un procès devant la cour d'Assises de Montpellier en mars dernier, deux accusés ont fait appel : Djamel Fellah et Anouar Taïbi, tous deux condamnés à 28 ans de réclusion en première instance.
Un déchaînement de violence
Le 30 mars 2016, le corps sans vie de Sofiane Perrin est retrouvé sur un trottoir à proximité de la clinique Clémentville à Montpellier. Cinq ans plus tard, le procès des agresseurs présumés se tient à la cour d'Assises de Montpellier. Quatre hommes sont alors accusés de séquestration et de violences ayant entraîné la mort. Un cinquième homme est accusé de ne pas être intervenu pour porter secours à Sofiane.
Les agresseurs soupçonnaient Sofiane et son ami Edouard de leur avoir volé 15 000€. Cet aspect de l'affaire n'a toujours pas été élucidé. Pour leur faire avouer ce crime, les meurtriers présumés et leurs complices séquestrent les deux garçons dans une caravane située sur un terrain vague de Capestang. Ils les torturent sept heures durant à coups de pieds, de poings, de batte de baseball mais aussi avec le canon d’un fusil à pompe. Sofiane divague, vomit, perd connaissance, mais les coups continuent. Il est ensuite abandonné sur le trottoir, où il décède.
Des condamnations de 25 à 30 ans de prison
Quatre de ces cinq accusés avaient déjà une dizaine de condamnations chacun à leur actif. Djamel Fellah sortait de prison, il avait été condamné dans une autre affaire à 10 ans de réclusion par la cour d’assises de l’Hérault pour avoir battu un homme, le laissant handicapé à 85%.
Lors de la condamnation en première instance, l'homme de main âgé de 37 ans s'était écrié : "Y’a pas de justice, on va faire appel !". Tout au long des sept jours de procès, il n'a cessé de provoquer des incidents, insultant et menaçant la famille de la victime suite au verdict. Anouar Taïbi, âgé de 28 ans, était quant à lui le dealer commanditaire de l’expédition punitive.
Du côté de la famille de la victime, ce procès en appel constitue une nouvelle épreuve douloureuse. La mère et la soeur de Sofiane avaient attendu avec impatience la première instance, pour pouvoir faire face aux agresseurs et comprendre ce qui s'était produit.
Le premier procès nous a anéantis. On sait à quoi s’attendre, mais c’est très compliqué. Il va falloir revivre tout ça. Cela fait six ans que ça dure. On a besoin de se reconstruire, mais on ne pourra l’envisager qu’après ce second procès.
Ce procès en appel se tiendra de lundi à mercredi à Rodez.