Le 19 octobre 2016, la Centrale de Golfech relâchait durant deux minutes du gaz radioactif dans l'atmosphère. L' incident ne sera révélé à la population que 5 jours plus tard. 8 associations ont déposé plainte contre EDF. Le procès se déroulera le 13 décembre au tribunal correctionnel de Montauban.
Le 19 octobre 2016, pendant 2 minutes, le seuil d’alarme à la cheminée de la centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne) a été dépassé. "Un important rejet radioactif gazeux" selon le réseau "Sortir du nucléaire", s'est échappé dans l'atmosphère. "Cette seule séquence a vu près de 136 milliards de Becquerels relâchés dans la nature" explique le réseau. La direction de la centrale n'a informé la population que cinq jours après les faits. Plusieurs associations ont déposé plainte.
Poursuites juridiques
Le 17 octobre 2017, le réseau “Sortir du nucléaire“ a déposé une citation directe contre EDF, rejoint par les associations FNE 82, FNE Midi-Pyrénées, ATMP, SEPANLOG, Stop Golfech et AFMT qui se sont aussi constituées partie civile. Le tribunal correctionnel de Montauban examinera l’affaire le 13 décembre 2018, à 14h. Auparavant, le 28 novembre 2016, les associations Réseau “Sortir du nucléaire“, France Nature Environnement, Association Française des Malades de la Thyroïde, les Amis de la Terre Midi-Pyrénées, FNE 82, FNE Midi-Pyrénées, SEPANLOG, Stop Golfech-VSDNG, Sortir du nucléaire 82 avaient déposé plainte, auprès du Parquet de Montauban mais cette plainte avait finalement été classée sans suite.
Mobilisation citoyenne
Depuis cet événement, un réseau citoyen de surveillance a été mis en place par des particuliers et des associations pour détecter le moindre nouvelle incident radioactif. Chaque jour, ils mesurent le taux de radioactivité dans l'air. Ils souhaitent que ce réseau s'étende pour que les mesures soient régulières. La centrale de Golfech a été bâtie en 1993. Sa durée de vie est prévue entre 30 et 40 ans. Au delà de la sécurité, sa vétusté fait débat.