Coronavirus : les producteurs locaux du Tarn-et-Garonne s'organisent pour vendre directement aux grandes surfaces

Coronavirus oblige, les marchés sont fermés. En conséquence les producteurs du Tarn-et-Garonne vendent directement leurs produits aux grandes et moyennes surfaces du département.

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Suite à la demande du gouvernement, le grand marché du MIN (marché d'inérêt national) de Toulouse Occitanie a en partie fermé. Les ventes physiques de grossistes des secteurs de l'horticulture et de la décoration sont à l'arrêt. Une grande partie des marchés de plein air de la région Occitanie ont également cessé leur activité. 
 
Pour pallier ces fermetures, le département du Tarn-et-Garonne s'organise, à l'initiative du syndicat agricole FDSEA et de la chambre d'agriculture.


Court-circuiter les grossistes


Le rendez-vous à lieu tous les mardis et vendredis, entre 6h et 7h, depuis une dizaine de jours. Ce vendredi 10 avril ils étaient une vingtaine de producteurs et autant d'acheteurs. Tous se retrouvent sur une exploitation agricole qui appartient à la chambre d'agriculture du Tarn-et-Garonne (82), à Montbeton. 
 
L'idée d'un court-circuit entre producteurs locaux et grandes et moyennes surfaces a émergé au sein de la FDSEA bien avant la crise sanitaire liée au Coronavirus. Cette dernière n'a fait qu'accélérer la mise en place de ces ventes directes. Contactés par la FDSEA, maraîchers, volaillers, apiculteurs et autres horticulteurs du Tarn-et-Garonne ont répondu présents. Face à eux, des supérettes, épiceries, supermarchés et restaurants en livraison du département s'approvisionnent et comblent les pénuries auxquelles ils faisaient face. 
 
Désormais producteurs et acheteurs locaux se connaissent. La FDSEA souhaite pérenniser ce marché inter-professionnel Tarn-et-Garonnais.

L'idée c'est de perdurer, explique Alain Iche, président de la FDSEA 82. Et de préciser : On est dans le département du premier verger de France, et on souhaiterait que le consommateur puisse profiter de tous ces fruits et légumes que l'on a. Et rien de mieux que de les vendre directement à nos épiciers, à la grande distribution ou à nos supérettes pour que nos consommateurs puissent en profiter.


Reprise économique vitale


Pour certains produits comme les fleurs par exemple, cette initiative permet aux producteurs de survivre. C'est le cas de Patrice Colombié, fleuriste dans le Tarn-et-Garonne. Il parle d'une véritable "bouffée d'oxygène" pour son exploitation. Il ne pouvait plus vendre ses fleurs, les jardineries et la partie dédiée aux fleurs au MIN de Toulouse étant fermées. Il détaille : 

On a reçu toutes les plantes, le printemps est là, et les factures à payer aussi, et jusqu'à maintenant il était impossible de vendre quoi que ce soit.


Ecoutez son témoignage, au micro d'Ophélie Le Piver et Nathalie Fournis : 

 

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