Suite aux perquisitions menées sur plusieurs sites d’Emmaüs dans le Tarn-et-Garonne, le directeur et son adjoint ont été mis en examen, jeudi 20 juin, pour travail dissimulé commis sur des personnes vulnérables et abus de confiance aux dépens de l’association. Les deux hommes ont été placés sous contrôle judiciaire.
Christian Calmejane et Hrachya Hayrapetyan, directeur d'Emmaüs 82 et son adjoint ont été mis en examen. Des perquisitions avaient été menées début juin sur les quatre sites d’Emmaüs Tarn-et-Garonne.
Mis en examen
Déjà impliqués puis relaxés dans une affaire de détournement de fonds de 56.000 euros et de blanchiment aggravé au détriment de l’association Emmaüs, les deux dirigeants ont été déférés devant un juge d'instruction à l'issue de leur garde à vue à la mi-juin.
La communauté Emmaüs du Tarn-et-Garonne visée par une enquête pour travail dissimuléhttps://t.co/El18dcd5od
— franceinfo (@franceinfo) June 5, 2024
Christian Calmejane et Hrachya Hayrapetyan ont été mis en examen pour travail dissimulé au préjudice de personnes vulnérables et abus de confiance aux dépens de l’association, ce 20 juin 2024. Les deux hommes ont été placés sous contrôle judiciaire.
Travail dissimulé
Dans un communiqué daté du 27 juin 2024, le procureur de la République de Montauban, Bruno Sauvage, indique que "ces interpellations font suite aux perquisitions qui ont été menées le 4 juin sur les quatre sites d’Emmaüs", Bruno Sauvage avait ouvert une enquête préliminaire en mars, portant notamment sur le travail illégal de bénéficiaires du "115" et sur l’exploitation de mineurs.
Le coup de filet, mené au début du mois de juin, avait mobilisé quelque 70 gendarmes ainsi que la brigade de lutte contre le travail illégal de l’Urssaf de Montauban. Plusieurs personnes, exerçant un travail dissimulé ou non rémunéré au sein de l’association, avaient été identifiées.
Un violon de valeur saisi
Dans le même temps, la juge d’instruction, chargée de l'enquête, a réalisé des nouvelles perquisitions, cette fois au domicile des deux suspects. Aucune information n'a été communiquée sur les objets saisis à titre conservatoire. Mais l'un d'eux a tout de même fait parler de lui sur les réseaux sociaux via une cagnotte sur change.org, qui a depuis disparu.
La justice a confisqué le violon du fils de Christian Calmejane. Cet élève de 3ᵉ cycle au conservatoire de Toulouse jouait avec un instrument estimé à 12.500 euros. Christian Calmejane avait mis en vente un violon pour 4.800 euros sur son compte LinkedIn deux semaines auparavant.