La maire (LR) de Montauban Brigitte Barèges en garde à vue

La maire de Montauban Brigitte Barèges a été placée en garde à vue ce mardi à Toulouse. La police judiciaire enquête sur une affaire de détournements de fonds. 

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Brigitte Barèges, maire (Les Républicains, ex-UMP) de Montauban (Tarn-et-Garonne) a été convoquée par la police judiciaire de Toulouse ce mardi et placée en garde à vue dans le cadre d'une enquête préliminaire sur des détournements de fonds publics, a indiqué à France 3 le parquet de Toulouse.

Selon le parquet de Toulouse, Brigitte Barèges est entendue pour détournement de fonds publics, complicité et recel de ce délit, ainsi que faux et usage. Selon le cabinet de Brigitte Barèges à la mairie de Montauban, contacté par France 3 Midi-Pyrénées, cette audition "était prévue de longue date"

Elle est suspectée d'avoir fait rémunérer un collaborateur pour qu'il rédige des articles qui lui étaient favorables publiés ensuite dans Le Petit Journal, une publication départementale. Une sorte "d'emploi fictif" qui avait été révélée par le bénéficiaire lui-même, Jean-Paul Fourment, en pleine campagne des municipales début 2014

Jean-Paul Fourment avait passé des documents à la députée PS du Tarn-et-Garonne Valérie Rabault et au tête de liste socialiste aux municipales Roland Garrigues, qui les avaient transmis à la justice.

Trois autres personnes ont été placées en garde à vue : Jean-Paul Fourment (qui fut aussi furtivement son directeur de campagne), son ancien directeur de cabinet Stéphane Bensmaine et le gérant du Petit Journal, Alain Paga.

En février 2014, alors que cette affaire était révélée par Médiapart, Brigitte Barèges avait publié cette vidéo sur internet, où elle parlait de "mitraille électorale" : 
Brigitte Barèges a déjà vu ses comptes de campagne rejetés par la Commission Nationale des Comptes de Campagne et du Financement des Partis Politiques pour avoir fait acheter par la ville des exemplaires du Petit Journal qui étaient ensuite distribués gratuitement dans la ville. Pour cette raison, le tribunal administratif de Toulouse l'avait condamnée à un an d'inéligibilité, mais en mai dernier, le Conseil d'Etat, devant lequel elle avait introduit un recours, a levé cette peine d'inégibilité tout en confirmant le financement illégal de sa campagne électorale


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