Depuis le 14 juillet, sur la façade de quelques boutiques de Moissac, d'énormes points d'interrogation blancs et rouges sur fond noir interrogent le chaland. Dans ces boutiques se sont installés des squatters officiels, artistes, peintres ou sculpteurs qui revitalisent le coeur de la ville.
L'opération est tout ce qu'il y a d'officiel. C'est même un conseiller municipal qui en a été l'un des instigateurs.
La situation était cruciale
Comme dans de nombreuses villes moyennes, le centre de ville de Moissac perd peu à peu de sa vitalité. Les raisons sont multiples, économiques et sociétales. Résultat : de nombreuses boutiques avaient fermé un soir leurs rideaux pour ne plus jamais les rouvrir. Ville endormie aux paupières closes.
L'idée : des galeries éphémères
Une association de Moissaguais (Moissac Métiers d'Art & de Création) dont un conseiller municipal, Gérard Cayla, propose aux propriétaires d'accepter dans leurs boutiques désaffectées des artistes mais aussi des artisans d'art. Les boutiques deviennent ainsi des galeries d'exposition, l'opération est baptisée "L'Art s'invite à Moissac".
Le coup d'essai, c'est l'an dernier
En 2016, sept boutiques sont ainsi artistiquement squattées. Et ça marche. Les passants peu à peu osent passer le pas de la porte, les touristes mais aussi les habitants de Moissac pourtant peu enclins aux trop folles expériences artistiques.
Les artistes y trouveront leur compte, à tel point que trois boutiques resteront occupées tout le reste de l'année. 3 sur 7, c'est un début prometteur.
En 2017, on recommence
Cette année du 14 juillet au 17 septembre, les points d'interrogation sont réapparus, plus nombreux, cette fois, une douzaine de la place de la mairie près de l'abbatiale jusqu'au bord du tarn. "La ville a tendance à s'endormir déclare Gérard Cayla. il faut la revitaliser dans une opération gagnant-gagnant".
Vidéo : le reportage de Juliette Meurin et Sarah Karama