Arrivé troisième du 1er tour avec à peine plus de 10% des voix, le candidat « Divers Centre » annonce son retrait sans donner de consignes de vote.
A Montauban, deux candidats restent en course pour le second tour des élections municipales le 28 juin prochain : Brigitte Barèges (LR) et Arnaud Hilion (DVG). Le centriste Pierre Mardegan soutenu par LREM et arrivé en troisième position au 1er tour du scrutin a décidé de se retirer.
"Les Montalbanais ont choisi le monde bipolaire ancien". La charge est lourde dans le communiqué "mais sans amertume" assure Pierre Mardegan. "Notre programme n'a pas convaincu. Les électeurs ont choisi le clivage traditionnel Droite/Gauche". L'expression "monde bipolaire ancien" fait sourire la maire sortante Les Républicains. Brigitte Barèges qui "apprécie qu'il n'ait pas donné de consigne de vote". A ce sujet, Pierre Mardegan explique dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux qu'"il s’agit de laisser chaque électeur prendre sa décision selon sa propre conviction."
Quelle place pour le centre à Montauban ?
Ce renoncement signifie-t-il pour autant qu'il n'y a pas de place pour une force politique "centriste" à Montauban ? "Il faut croire au vu des résultats que le centre représente 10%. Après il y a aussi eu un vote de contexte par rapport à La République En Marche et notamment à la réforme des retraites" analyse Pierre Mardegan.Le chef des urgences montalbanaises reconnaît "avoir envisagé des pistes d’union". "On a discuté avec Arnaud Hilion. Mais il n'était pas question d'alliance contre-nature comme il y en a trop eu par le passé à Montauban et en Tarn et Garonne" précise le candidat centriste.
Pas d'union possible
"Nous avons eu un échange, reconnaît le candidat divers gauche Arnaud Hilion. J’avais très clairement annoncé au premier tour que pour nous, il n’y aurait pas de fusion de liste. On a déjà réalisé un rassemblement très large". Le candidat qui revendique avoir réalisé l’union de la gauche trouve toutefois la position de Pierre Mardegan "très digne et très responsable".De son côté, le candidat soutenu par LREM ne renonce pas pour autant à la politique. "Notre histoire ne fait que commencer, déclare-t-il, d’autres échéances locales se dessinent à l’horizon". Il est ici clairement fait allusion aux prochaines élections départementales et régionales prévues en 2021.
Il fait toutefois la part des choses en déclarant "se tenir au service de la future municipalité quelle qu'elle soit, notamment en cette période de crise sanitaire".Je participe à la poursuite d'un projet politique. Nous étions aussi accrochés à l'idée de pacifier le territoire face à une municipalité actuelle en guerre avec l'Etat et les collectivités locales, rappelle Pierre Mardegan.