La député PS Valérie Rabault, fraîchement réélue dimanche dernier dans le Tarn-et-Garonne ne présidera pas la très prestigieuse Commission des finances de l'Assemblée nationale. Selon nos informations, Olivier Faure, le patron du parti, s'est opposé à sa désignation. En cause, son positionnement lors des dernières législatives, où Valérie Rabault avait pris ses distances avec la Nupes.
Rapporteur général du budget sous la présidence de François Hollande - une première pour une femme - Valérie Rabault était fortement pressentie pour prendre la présidence de la Commission des finances du Palais Bourbon. D'ailleurs, le soir du second tour des élections législatives, Sébastien Vincini (désormais secrétaire national du PS) avait évoqué cette éventuelle désignation sur notre antenne.
Valérie Rabault s'était mise en ordre de marche en décidant de ne pas se présenter à la présidence du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.
Problème : selon nos informations, Olivier Faure, le patron du PS et lui-même réélu à l'Assemblée nationale, privilégie une autre option. Une présidence de la Commission des finances par un représentant de LFI (La France Insoumise). Ce qui n'a rien d'illogique, dans la mesure ou le groupe parlementaire des Insoumis compte plus d'élus que le groupe socialiste.
Le veto d'Olivier Faure
Mais au-delà de cette équation, Valérie Rabault semble payer son positionnement pendant les dernières élections législatives. Dimanche dernier, la député tarn-et-garonnaise a été facilement réélue (elle a obtenu 57,37% des suffrages exprimés) face à son adversaire du RN dans le Tarn-et-Garonne.
La député PS avait été investie par la NUPES (Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale). Mais sans grande conviction. La présidente du groupe socialiste à l'Assemblée nationale n'a jamais été convaincue par cet accord électoral, préférant affirmer son identité socialiste pendant la campagne des législatives.
C'est peut-être cela que Valérie Rabault paye aujourd'hui.