La cour d'assises de Montauban juge en appel, à partir du lundi 12 novembre, cinq braqueurs poursuivis pour une tentative de vol à main armée près de Toulouse en 2013. Leur arrestation avait permis de découvrir que deux d'entre eux avaient été en Syrie et s'étaient vraisemblablement radicalisés.
Ce sont bien deux affaires qui concernent les deux co-prévenus mais seul le volet braquage sera jugé en appel, à partir de lundi, par la cour d'assises de Montauban, dans le Tarn-et-Garonne.
En 2013, cinq individus commettent une série de braquages à main armée de supérettes et de fast-food, à Toulouse et dans sa banlieue. Interpellés, ils sont condamnés en 2017 par la cour d'assises de Haute-Garonne à des peines de prison allant de 5 à 15 ans de réclusion criminelle.
C'est pour ces faits qu'ils sont jugés en appel.
Car l'affaire dans l'affaire, c'est ce que révèle l'enquête, après interpellation. Deux des braqueurs présumés en effet s'étaient rendus en Syrie entre mai et août 2013.
Une photo prise sur place et trouvée par les policiers les montre, en habit militaire, arme à la main, devant des drapeaux noirs avec des inscriptions en langue arabe. Sur une autre photo, l'un d'eux tient à bout de bras une tête décapitée.
Les deux hommes sont sous le coup d'une mise en examen pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste depuis octobre 2014. Leur défense, lors du procès en première instance, avait soutenu l'absence de tout lien entre les braquages et un "hypothétique" financement du terrorisme.