La centrale nucléaire de Golfech, dans le département du Tarn-et-Garonne, est dans le collimateur de l'Autorité de sûreté du nucléaire (ASN), qui vient de convoquer son directeur, en raison de dysfonctionnements relevés sur le site.
Déficiences
Dans un communiqué diffusé vendredi 7 février 2020, l'Autorité de sûreté du nucléaire révèle avoir "constaté des déficiences dans la mise en oeuvre des opérations d'exploitation des réacteurs et un manque de rigueur systémique dans l'enregistrement et la traçabilité des activités relatives à la maintenance des installations".Incident de niveau 2
L'ASN, entité veillant au bon fonctionnement du parc nucléaire français, effectue régulièrement des visites de contrôles dans les centrales nucléaires. A Golfech, la dernière remonte à octobre 2019, quelques jours après l'incident classé au niveau 2 de l'échelle INES (qui en compte 7), survenu le 8 octobre.Le communiqué de l'ASN pointe encore "que les analyses de risque préalables aux activités présentant des enjeux pour la sûreté peuvent être insuffisantes, voire inexistantes, et que les analyses des causes des événements significatifs survenant dans les installations sont souvent trop superficielles".Convocation inhabituelle
C'est ce qui a valu le 27 janvier au directeur de la centrale nucléaire EDF de Golfech, Nicolas Brouzeng, une convocation, fait inhabituel, par le directeur général de l'ASN, Olivier Gupta. L'ASN a insisté auprès de Nicolas Brouzeng sur "la nécessité de mieux identifier, afin d'y remédier, les causes organisationnelles des dysfonctionnements".En 2022, l'Autorité de sûreté du nucléaire effectuera la visite décennale sur le réacteur N.1 de la centrale située dans le département du Tarn-et-Garonne,à environ 80 kilomètres de Toulouse. Chacun des deux réacteurs produit 1 300 mégawatts, soit environ 50% de la consommation électrique de la région Occitanie.