Sept gilets jaunes, soupçonnés être à l'origine de l'incendie du péage de Saint-Loup dans le Tarn-et-Garonne, ont été interpellés lundi 25 mars et placés en garde à vue. Trois d'entre-eux ont comparu devant le tribunal correctionnel de Montauban ce mardi. Tous ont été libérés, sous conditions.
Les faits remontent à la nuit du 1er au 2 février dernier. Un groupe de gilets jaunes est soupçonné d'avoir mis le feu au péage de Saint-Loup sur l'A62 qui relie Toulouse à Bordeaux.
Plus d'un mois plus tard, le lundi 25 mars sept personnes ont été interpellées par la compagnie de gendarmerie de Castelsarrasin en lien avec l'incendie qui a sérieusement endommagé le péage. Originaires du Tarn-et-Garonne et du Gers, elles ont été placées en détention provisoire.
Trois d'entre-eux comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Montauban hier, mardi 26 mars. Ils sont soupçonnés d'être à l'origine de l'incendie criminel dont Vinci autoroutes estime les dommages à plus de 150 000 euros.
Une audience reportée
L'audience est finalement reportée au 19 avril, pour donner le temps aux mis en cause de préparer leur défense. La détention provisoire est requise par le parquet mais rejetée par le juge en faveur d'une remise en liberté sous contrôle judiciaire strict.Un des avocats représentant les mis en cause, Me Hadrien Saez, explique cette décision : "Ce ne sont pas des délinquants ordinaires, pas le genre de profil que l'on retrouve habituellement devant le tribunal correctionnel. Certains ont par exemple de lourdes charges familiales."
Néanmoins, ils devront adhérer aux règles strictes du contrôle judiciaire : obligation de pointage, pas de sortie du département pour certains, pas de communication avec les autres prévenus et une interdiction de quitter le domicile à certaines périodes horaires.
Les quatre autres gilets jaunes ont été remis en liberté, et seront convoqués ultérieurement pour obstruction de la voie publique.