Soupçonné d'avoir fourni à un emploi à un neveu d'une de ses connaissances contre de l'argent, le sénateur du Tarn-et-Garonne Yvon Collin sera jugé en septembre pour trafic d'influence. Le procès aura lieu le 21 septembre.
Yvon Collin, le sénateur du Tarn-et-Garonne, membre du Rassemblement démocratique et social européen (RDSE), comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Lyon pour trafic d'influence passif. Ainsi en ont décidé les juges d'instruction. Il est convoqué le 21 septembre prochain.
À l'origine de cette enquête pour trafic d'influence passif, une lettre expédiée à plusieurs destinataires par Jean-Pierre Gonzatti, poursuivi lui pour trafic d'influence actif. Dans cette lettre, l'ancien fonctionnaire de la préfecture du Tarn-et-Garonne affirmait avoir proposé au sénateur, en 2010, de participer au financement d'une campagne électorale à hauteur de 40 000 euros, en échange d'un emploi pour son neveu.
Yvon Collin dénonce un complot politique
À l'époque, l'élu avait dénoncé "un traquenard, un vrai complot politique puisque le soi-disant corrupteur n'a jamais porté plainte", en faisant de cette affaire un épisode de son affrontement avec l'ancien président du conseil général du Tarn-et-Garonne, Jean-Michel Baylet, dont Yvon Collin fut proche avant de devenir un rival politique. Jean-Michel Baylet avait de son côté rejeté avec force ces arguments.
Contacté par France 3, l'avocat d'Yvon Collin, Thierry Deville, a refusé de commenter davantage cette affaire.