Affaire Delphine Jubillar : le périmètre des fouilles s'élargit

Au troisième jour des recherches à Cagnac-les-Mines près de la ferme de Drignac pour retrouver le corps de Delphine Jubillar, le périmètre des fouilles vient de s'élargir vers le fond du vallon.

Les fouilles se poursuivent à Cagnac-les-Mines dans le Tarn pour retrouver des indices sur la disparition de Delphine Jubillar.

Une vaste zone du terrain nettoyée

Selon l'AFP, des militaires équipés d'un gyrobroyeur, étaient visibles au fond d'un vallon. La quasi-totalité des arbustes de la zone ratissée ont été abattus. 

"Il y a eu une importante préparation du terrain. Le secteur ciblé a été débroussaillé avant le passage des chiens", a indiqué aujourd'hui à l'AFP une source proche de l'enquête. "Aujourd'hui, c'est au tour d'une équipe spécialisée avec des engins de détection, des radars géodésiques et des détecteurs de métaux qui participent aux fouilles". 

C'est une zone située en contrebas d'une ferme et proche d'un chemin qui avait été ratissée. Les recherches se déplacent donc vers le fond du vallon. Le déblayage pourrait favoriser des fouilles avec des moyens plus importants en faisant intervenir par exemple des pelles mécaniques. 

Des fouilles judiciaires toujours compliquées

Les recherches entreprises à Cagnac-les-Mines relèvent de l’archéologie judiciaire qui servent à localiser, fouiller, enregistrer et prélever des corps ou squelettes dans le cadre d’une démarche judiciaire, ou suite à une catastrophe naturelle. "Dans ce cas là, la difficulté c’est qu’on ne sait pas s’il y a un corps, ni où il se trouve, c’est compliqué. Il faut faire une prospection au sol et essayer de détecter des anomalies qui peuvent être dues au creusement d’une fosse, déclare Frédéric Devevey, archéologue à l'INRAP et chef d’escadron dans la gendarmerie de réserve.  

Ces spécialistes vont par exemple faire une recherche magnétique sur des objets ayant appartenu à la victime. Frédéric Devevey ne participe pas à ces recherches de Cagnac-les-mines, mais il connaît bien ce genre d'exercice. "On va d’abord éliminer toutes les zones qui ne sont pas susceptibles d’avoir reçu un corps. Puis, on va identifier un secteur où on mènera une recherche détaillée. C’est très long car 14 hectares, c’est une très grande surface."

Les fouilles élargies pourraient prendre du temps sauf si une anomalie apparaît clairement en surface. Le fait que les fouilles se déroulent en partie en forêt rend encore plus difficile la détection de ces anomalies. 

D'importants moyens mobilisés

Un barrage de la gendarmerie est installé près de la ferme de Drignac. Des gendarmes, mais aussi une équipe de l'unité des Fouilles opérationnelles spécialisées (FOS) spécialisée dans ce type d'opérations pour rechercher des corps enfouis ou enterrés.

Des experts scientifiques de l'Institut de recherche criminelle de la
gendarmerie nationale (IRCGN) sont également présents avec, aussi, un véhicule d'identification criminelle pour chercher toute trace du corps de Delphine Jubillar. 
 

La ferme de Drignac avait été mentionnée par un détenu d'une cellule voisine de celle de Cédric Jubillar à la maison d'arrêt de Seysses près de Toulouse. Il lui aurait révélé avoir enterré le corps de sa compagne dans ce secteur. 

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