Mardi 11 janvier, une nouvelle audience concernant une demande de remise en liberté de Cédric Jubillar est prévue à Toulouse. Aujourd'hui, de nouvelles révélations sortent dans la presse. La partie civile crie au viol du secret de l'instruction.
Dans trois jours, la Chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Toulouse doit examiner une nouvelle demande de remise en liberté de Cédric Jubillar formulée par ses avocats. En détention depuis le 18 juin 2021, l'homme est le principal suspect dans la disparition de sa femme Delphine survenue à Cagnac-les-Mines (Tarn) dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020.
Révélations sur la preuve de la couette
Dans ce dossier, il n'y a pas de corps, pas d'aveu et des éléments matériels remis en cause par la défense (la couette, le podomètre, le sens de la voiture, le témoignage du fils des Jubillar, les cris entendus par une voisine).
Hasard du calendrier ou pas, ce vendredi 7 décembre, de nouveaux éléments concernant la couette, ont été révélés dans la presse. Selon la Dépêche du Midi, cette couette ne se trouvait pas dans la machine à laver, mais dans le salon à l'arrivée des gendarmes. Ce qui laisserait supposer que Cédric Jubillar n'aurait pas voulu dissimuler des preuves de dispute soulève sa défense. Ses avocats n'ont d'ailleurs pas manqué de commenter ce nouvel élément dans les médias.
Interrogé ce vendredi 7 janvier par BFMTV, Me Alexandre Martin a déclaré :
Petit à petit, nous avons apporté la démonstration que bon nombre d'éléments étaient on ne peut plus légers. C'est le travail d'une instruction, de la défense et la justice doit en tirer les conséquences.
Alexandre Martin, avocat de Cédric Jubillar
Une intervention dans les médias qui a le don d'agacer la partie civile. Philippe Pressecq, avocat de la cousine de Delphine Jubillar ironise : "Le dossier, il se plaide devant la Cour, pas sur BFM". L'avocat poursuit :
La défense de Cédric Jubillar construit sa défense avec les fuites qu'elle orchestre dans la presse. C'est un viol du secret de l'instruction. C'est navrant et heureusement inefficace.
Philippe Pressecq, avocat de la cousine de Delphine Jubillar
Contacté par France 3 Occitanie, Jean-Baptiste Alary, avocat de la défense reste perplexe sur ces révélations :
Oui, il y a une sorte de mise en scène mais je ne sais pas d'où ça sort. Ce n'est pas la défense qui fait fuiter les éléments. De toute façon, ça ne change rien au fond de l'affaire.
Jean-Baptiste Alary, avocat de Cédric Jubillar
La défense précise d'ailleurs que l'inefficacité de la preuve de la couette a déjà été plaidée il y a six mois devant la Chambre de l'instruction comme les autres éléments matériels attestant de l'innocence de leur client.
La justice examinera ce mardi 11 janvier l'appel du rejet de la troisième demande de mise en liberté de Cédric Jubillar. L'homme clame son innocence depuis sa mise en examen et son incarcération le 18 juin dernier.
Samedi 8 janvier à 16 heures, une messe en hommage à Delphine Jubillar et à l'initiative de sa famille sera célébrée à la cathédrale Sainte-Cécile d’Albi.