A défaut de schéma vaccinal complet contre le Covid-19, le médecin généraliste Nadine De La Fuente s'est vue interdire d'exercer à Carmaux dans le Tarn. Dans cette zone de désertification médicale, c'est l'incompréhension chez les patients qui ont lancé une pétition pour récupérer leur docteur.
Installée depuis une vingtaine d'années à Carmaux dans le Tarn, le médecin généraliste Nadine De La Fuente s'est vue interdire de pratiquer car elle n'avait pas de schéma vaccinal complet contre le Covid-19.
Ses patients l'ont découvert sur la porte du cabinet médical. Le docteur Nadine De La Fuente a reçu un courrier de l'ARS Occitanie, le vendredi 27 janvier 2023, qui lui interdit d'exercer son activité professionnelle car elle n'a pas fourni de "preuve de statut vaccinal contre le Covid-19".
Carmaux : 10 000 habitants, 10 médecins
Le maire de Carmaux, Jean-Louis Bousquet "trouve que les deux parties sont aussi coupables l'une que l'autre dans cette histoire. Il y a des torts des deux côtés". Dans cette commune de 10.000 habitants, seulement 10 médecins sont en poste avec le docteur De La Fuente. C'est une zone de désertification médicale.
"C'est très dommageable pour les patients car en ce moment, pas mal de gens sont en difficulté. Le Covid-19 a l'air d'être passé, on pensait en être sorti et là, cela retombe sur un certain nombres de personnes qui n'ont rien demandé et qui vont subir", admet Jean-Louis Bousquet.
D'un côté l'ARS applique strictement la loi et de l'autre côté, il y a un médecin qui ne fait pas le nécessaire pour se mettre en conformité à la loi et qui met aussi les patients dans la difficulté.
Jean-Louis Bousquet, maire de Carmaux
Mobilisation des patients
Dans cet environnement de désert médical important, les patients ont créé une pétition en ligne, qui a récolté plus de 950 signatures ainsi qu'une page Facebook en soutien au docteur De La Fuente. Par cette pétition, les patients "apportent leur soutien et demandent aux autorités compétentes de faire le nécessaire afin que cette interdiction soit levée".
Désertification médicale
Certains départements sont plus touchés par la désertification médicale comparés à d’autres. Dans les zones concernées, l’accessibilité aux médecins généralistes est ainsi inférieure à 2,5 consultations par an et par habitant.