Cédric Jubillar a été mis en examen pour le meurtre de son épouse Delphine en décembre 2020 et incarcéré six mois plus tard. Demandée par ses avocats en septembre dernier, sa libération sous bracelet électronique a reçu un avis négatif de la part de la justice.
Négatif. Tel est l'avis rendu par le SPIP (Service pénitentiaire d’insertion et de probation) après la demande de libération de Cédric Jubillar sous bracelet électronique formulée par les avocats du mis en examen le 14 septembre dernier.
Le Tarnais de 35 ans est incarcéré depuis le 18 juin 2021 pour meurtre par conjoint : il est soupçonné d'avoir tué son épouse Delphine dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines (Tarn).
Une remise en liberté conditionnelle demandée après les dernières découvertes et expertises de cet été concernant les lunettes cassées de Delphine Jubillar retrouvées et sur l'activation de son téléphone au cours de la nuit de sa mystérieuse disparition. Le juge des libertés de Toulouse (Haute-Garonne) avait lancé une étude de faisabilité.
"Sur la forme, on ne peut que s'étonner; la demande de mise en liberté n'a pas été confiée au juge qui a travaillé le dossier pendant des semaines", regrette Maître Alexandre Martin, un des avocats de Cédric Jubillar aux côtés de Maîtres Emmanuelle Franck et Jean-Baptiste Alary. Aujourd'hui, tous trois contestent cette décision.
En cause, le logement
Un proche de Cédric Jubillar aurait proposé de mettre à disposition son logement situé dans la région Occitanie, en dehors du département Tarn, dans un lieu tenu secret. Mais, c'est ledit logement qui poserait problème et qui aurait amené à l'avis négatif de libération sous bracelet électronique.
C'est toujours la même rengaine avec un refus de la présomption d'innocence. Le logement poserait problème car celui qui lui confierait serait partie pris. Mais forcément, cette personne soutient Cédric Jubillar et le croit innocent pour proposer son logement.
Maître Alexandre Martin, avocat de Cédric Jubillar
Cédric Jubillar, qui clame toujours son innocence, sera interrogé sur les éléments tombés cet été dans la matinée du vendredi 23 septembre par les juges d'instruction de Toulouse. A l'issue de cette quatrième audition, ses avocats déposeront probablement une nouvelle étude de faisabilité de remise en liberté sous bracelet électronique.