Disparition de Delphine Jubillar : " Tant qu'il n'y aura pas de dénouement on pensera à elle dans le village"

Deux mois jour pour jour après la disparition de Delphine Jubillar, Patrick Norkowski, le maire de Cagnac-Les-Mines a accepté de se confier à France 3 Occitanie. Il revient sur cet évènement qui a bouleversé la vie de sa commune. Interview. 

Dans la nuit du mardi au mercredi 16 décembre 2020, Delphine Jubillar disparait soudainement à Cagnac-Les-Mines. Commence alors dans le petit village tarnais une enquête d'ampleur pour tenter de retrouver l'infirmière de 33 ans. Deux mois plus tard, sa disparition reste un mystère pour les enquêteurs et une épreuve pour le maire que nous avons rencontré et ses administrés. 

France 3 Occitanie : la disparition de Delphine Jubillar a fait la une des médias et des caméras venues de toute la France ont mis votre commune sous les feux des projecteurs. Est-ce qu'aujourd'hui cette pression médiatique est retombée, votre village a-t-il retrouvé son calme ? 

Patrick Norkowski : " C'est vrai qu'au mois de décembre et début janvier, il y a eu une agitation inédite sur la commune. Beaucoup de gendarmes et de journalistes étaient présents 24H/24. Le quotidien des habitants du village a forcément était chamboulé par ce contexte exceptionnel. Mais aujourd'hui la pression est retombée à Cagnac. Cependant on ne peut pas dire que la vie a repris son cours normal. Nous sommes désormais plongés dans l'incertitude.

France 3 Occitanie : lorqu'on est maire d'une petite commune d'environ 2500 âmes, est-on préparé à ce genre d'évènement ? Comment l'avez vous vécu ?

Patrick Norkowski : "Évidemment non, on n'est jamais préparé à ce genre de situation dramatique. Cependant à la mairie nous avons fait le maximum pour aider les gendarmes dans leur enquête et accompagner nos administrés dans cette épreuve. Nous avons prêté aux militaires une salle municipale pour installer leur PC. Nous avons mis à disposition des salariés pour aider à répertorier tous les points d'eaux et puits de la commune. Nous avons mis en place une cellule d'aide psychologique. Et puis il y a eu l'organisation de cette battue citoyenne avec un nombre de personnes inimaginable. J'ai vraiment été très impressionné par cet élan de solidarité. Dans ce genre de situation terrible ça redonne vraiment du baume au coeur. Je pense que le sort de Delphine, une maman, infirmière, quelques jours avant les fêtes de Noël a sensibilisé beaucoup d'habitants du secteur."

France 3 Occitanie : quel est votre état d'esprit aujourd'hui et celui de vos administrés sur cette affaire ? Gardez-vous espoir de retrouver Delphine Jubillar ?

Patrick Norkowski : "Oui, je veux garder espoir pour elle et sa famille. Une chose est sûre, tant qu'il n'y aura pas de dénouement on pensera à elle. Nous parlons beaucoup parlé d'elle ici, et nous nous posons tous la même question : qu'est-elle devenue ?  L'important c'est qu'on arrive à savoir ce qu'il s'est passé car nous sommes dans l'attente de réponses."  

 

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