Face à la diminution du risque de diffusion du virus de l'influenza aviaire, le ministère de l'Agriculture a décidé d’abaisser le niveau de risque de "élevé" à "modéré" sur l’ensemble du territoire métropolitain. Le Tarn qui ne fait pas partie des zones à risque particulier (ZRP) voit ses mesures s'alléger. Mais selon Jérémy Caumette, éleveur à Lavaur, "cette nouvelle mesure ne sert à rien".
Grâce à l'évolution favorable de la situation sanitaire de la grippe aviaire, le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a abaissé le niveau de risque à "modéré".
Ce passage au niveau de risque "modéré" implique le maintien de la mise à l’abri des volailles, uniquement dans les ZRP, zones à risque particulier, dont le département du Tarn ne fait pas partie.
En conséquence, "toutes les mesures de claustration ou de mise à l’abri sont levées pour les élevages commerciaux, les basses-cours et les rassemblements d’oiseaux sont à nouveau autorisés". Par contre, "le bâchage des camions lors du transport des palmipèdes de plus de 3 jours reste obligatoire", indique le communiqué de la préfecture du Tarn.
"C'est inutile, elle ne sert à rien cette mesure"
Pour Jérémy Caumette, éleveur de canards à Lavaur dans le Tarn, "cette nouvelle mesure ne sert à rien, on rentre les canards juillet août donc en ce moment, je n’ai pas de canard".
Pour les petits producteurs comme moi, c’est inutile, elle ne sert à rien cette mesure. Ils lèvent les mesures pour faire joli, avec la chaleur qui arrive, le virus est beaucoup moins virulent.
Jérémy Caumette, éleveur de canard à Lavaur
Selon l'éleveur de canard du Tarn, "c’est pour les gros industriels, les producteurs qui font du canard toute l’année". Les producteurs comme Jérémy Caumette ne font pas de canard toute l'année à cause de la chaleur.
Il fait trop chaud l'été, les conditions climatiques ne nous permettent pas de le faire toute l'année par rapport au bien-être animal, ce n’est pas du tout favorable.
Jérémy Caumette, éleveur de canard à Lavaur
En 2022 Jérémy Caumette a produit seulement 10% de sa production habituelle.
"Lorsque la grippe aviaire est réapparue en 2021, ils ont abattu trop de canards", estime l'éleveur.
Ils ont abattu massivement dans les Landes, le Gers et l’an dernier, lorsque l’on a voulu acheter des petits canetons, on a eu seulement 10% de ce que l’on avait commandé. On avait demandé 2500 canards, on en a reçu 250.
Jérémy Caumette, éleveur de canard à Lavaur
Au 4 mai 2023, 316 foyers en élevage ont été confirmés depuis le 1er août 2022.
Petit rappel du ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, la consommation de viande, foie gras, œufs et tout aliment à base de volaille ne présentent aucun risque pour l’homme.