Manifestation contre l'A69. Une marche déterminée sans accrocs : "le préfet a fait quelques concessions"

La manifestation contre l'autoroute A69 s'est déroulée sans aucun débordement samedi 22 avril à Saix (Tarn). Le cortège a milité en musique et en chansons, dans un cadre défini et respecté jusqu'au bout. Pourquoi cela a si bien marché ? Réponses avec les organisateurs.

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Les craintes de débordements étaient nombreuses au sein des pouvoirs publics et des associations anti-autoroute, lors de la marche déterminée contre l'A69 samedi 22 avril. Finalement, tout s'est déroulé sans problème pendant les cinq heures de marche et tout au long du week-end. 

"Il y a eu un vrai dialogue"

Un succès pour les organisateurs, que n'a pas manqué de souligner Gilles Garric, l'un des leaders du collectif La voie est libre, le lendemain de la marche. "C'est une réussite au-delà de nos espérances. On a des étoiles dans les yeux" sourit-il. 

Comment expliquer le bon déroulement de la manifestation, alors que d'autres rassemblements (notamment contre la réforme des retraites) avaient suscité des tensions ? "On a tout mis en oeuvre pour que cela se passe bien. C'est ça notre état d'esprit" rappelle Laurence Marandola, secrétaire générale de la confédération paysanne. 

La syndicaliste a suivi les discussions entre préfecture et associations. Elle souligne la volonté de déclaration de manifestation de la part des associations. Et admet la qualité des négociations : "il y a eu un vrai dialogue, avec des gens qui connaissent les mécanismes de la préfecture. Des engagements ont été pris, comme celui de ne pas voir de camions de policiers".

Après Sainte-Soline, une volonte "de détente"

Des paroles entendues par Alain Hebrard, le seul membre de La voie est libre à avoir assisté aux pourparlers avec la préfecture. Lui aussi loue ce dialogue. "On a eu une très bonne concertation, avec un préfet qui a fait quelques concessions pour que cela se passe bien, de manière sincère" reconnaît-il. Surprenant ? "Un peu" pour le syndicaliste, "pas habitué à cela", notamment lors des manifestations contre la réforme des retraites. 

Même lorsque ça aurait pu se tendre, la communication a bien fonctionné. "À un moment donné, il y a eu des fourgons de police qui bloquaient l'entrée du camp pour faire des contrôles. J'ai appelé la préfecture, qui a rapidement fait cesser cela" selon Alain Hebrard. 

Une entente cordiale, qui ne dupe pas complètement le syndicaliste, habitué de ce genre de discussions. "Dans le contexte post-Sainte-Soline, il y a une dimension politique. Je pense qu'il y a une atmosphère de détente dans ce cas précis" juge-t-il. 

La préfecture se satisfait également de ces rapports fructueux tout au long du week-end. Lors d'une conférence de presse dimanche 23 avril, le préfet du Tarn, François-Xavier Lauch, se "félicite des engagements pris par les organisateurs", malgré les inquiétudes à propos de la présence de "manifestants plus violents".

Le préfet a néanmoins déploré une tentative d'intrusion sur le site Pierre Fabre, rapidement dissipée. Ainsi qu'un départ de feu sur la RN126, pendant la marche déterminée.

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