Manifestation contre l'autoroute A69 : "J'espère un rassemblement pacifique et familial comme promis" selon le préfet du Tarn

Au moins 2.000 personnes sont attendues dans le Tarn, samedi 22 avril, afin de participer à une manifestation contre le projet autoroutier A69 entre Castres et Toulouse (Haute-Garonne). Un évènement considéré à haut risque par les autorités après les évènements de Sainte-Soline. Les organisateurs se sont engagés auprès du préfet du Tarn, François-Xavier Lauch, à une mobilisation "festive et familiale".

C'est à une vingtaine de kilomètres du camp des opposants au projet de l'autoroute A69, à la mairie de Saint-Paul-Cap-de-Joux (Tarn), qu'a été installé le dispositif de surveillance et de sécurité des services de l'Etat. 800 membres des forces de l'ordre sont mobilisés dans le secteur pour cet évènement considéré à haut risque par le gouvernement. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin ne veut pas revoir les images de la manifestation contre les megabassines à Saint-Soline. Devant la presse, le préfet du Tarn, François-Xavier Lauch, a fait le point, samedi matin, sur la situation.

Au moins 2.000 personnes attendues

"La manifestation est autorisée sur un parcours d’une dizaine de kilomètres, qui va de la base de loisir dite du Dicosa et la déviation de la commune de Soual. Cette autorisation, je l’ai donnée après un long dialogue avec les organisateurs. Des engagements réciproques ont été pris de part et d’autre. Les organisateurs ont assuré qu’ils souhaitaient que cet évènement se passe bien et qu’il n’y ait pas d’atteinte à l’ordre public, à nos gendarmes, à nos policiers, au matériel du groupe Atosca qui construit l’autoroute, aux institutions. Moi j’ai pris les déclarants et les organisateurs de la manifestation au mot. Ils me parlent d’une manifestation pacifique et familiale. C’est ce que j’espère de tous mes vœux. La nuit s’est bien passée dans le Tarn. Nous n’avons pas eu à connaître des faits particuliers d’ordre public. Selon nos informations, 400 personnes étaient rassemblées hier soir sur le camp, sans difficultés particulières. J’incite vraiment les Tarnais à ne pas fréquenter cette zone entre Soual et Saix, entre 14h et 20h. Il va y avoir des difficultés de circulation."

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L'engagement d'un dispositif de sécurité discret

"Tant que la manifestation se passera bien et j’espère que ce sera le cas jusqu’au bout, le dispositif de sécurité sera discret. Il sera celui d’une gendarmerie départementale qui accompagne classiquement une manifestation. Nous avons des contrôles actifs depuis mercredi soir. Ils s’opèrent sous réquisitions du procureur de la République. Ces contrôles n’ont pas comme objectifs d’empêcher les manifestants d’arriver, ce qui ne serait pas légal. L’objectif est, le cas échéant, que les manifestants ne viennent pas armés ou avec des armes par destination. Nous avons des craintes qu’il puisse y avoir des débordements. C’est quelque chose que nous prenons en compte. Moi, je m’en tiens à l’engagement des organisateurs. Ma posture première est de croire que le service d’ordre de la manifestation ne permette pas ces débordements. Sur la prévision de la participation, nous pensons que 2.000 personnes pourront être présentes à la manifestation cet après-midi, dont 200 éléments plus violents. Mais encore une fois, le pire n’est jamais sur. J’ai un engagement des organisateurs d’une manifestation pacifique et familiale et mon vœu le plus cher est qu’elle se déroule ainsi."

L'emploi de caméras "aéroportées"

"Nous allons également utiliser des caméras aéroportées, selon un dispositif légal et réglementaire qui est assez nouveau puisque les derniers textes ont été publiés cette semaine. Pour le Tarn, c’est un maximum de 7 caméras aéroportées, soit des hélicoptères soit des drones qui vont être utilisés. Je m’engage à respecter pleinement le cadre juridique d’emploi de ces caméras qui ne peuvent capter que des images, pas du son, dont les forces de sécurité n’ont pas accès aux images enregistrées. C’est le procureur de la République qui pourra, le cas échéant, y avoir accès. Nous faisons le maximum pour faire savoir aux manifestants que ces caméras sont employées. Il y a des panneaux qui seront posées le long du parcours de la manifestation pour les informer. L’objectif premier de ces caméras, c’est la sécurité des manifestations."

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