PEOPLE. Plongée au cœur du laboratoire, qui réalise les bouteilles pour le vin de Tony Parker, un savoir-faire centenaire

On connait bien Tony Parker pour ses talents de joueur de basket, qui ont fait les grandes heures de la NBA aux États-Unis. On découvre aujourd'hui l'homme d'affaires. Il vient d'acquérir un vignoble dans le sud de la France. Et les premières cuvées seront embouteillées un écrin de verre fabriqué dans le Tarn à Albi.

Après le basket, Tony Parker, le célèbre joueur de basket de la NBA, se met au vin. Et c'est dans le Tarn à Albi que sont fabriquées ses bouteilles. Un laboratoire qui séduit les plus grandes stars.

Reconnaissance d'un savoir-faire

Chacune de ces gouttes de verre incandescentes va devenir une bouteille. Dans cette usine, dix exemplaires sont façonnés chaque seconde. C'est 300 millions de bouteilles par an.  Des centaines de modèles différents sont proposés aux clients, mais certains sont uniques.

C'est le cas de cette bouteille. Elle va contenir le vin du château Saint-Laurent près d'Avignon, un domaine dernièrement acheté par Tony Parker. L'ancien basketteur, devenu homme d'affaires, a été séduit par le savoir-faire de la VOA, la verrerie ouvrière d'Albi. 

Verriers de pères en fils

"La VOA, c'est une usine qui a été fondée en 1895", raconte Fabien Cordier, le directeur du site. "Il y a un véritable ancrage local et il y a aussi une véritable succession de verriers. Ici, on a des fils et des petits-fils de verriers, qui se sont transmis leur savoir-faire de génération en génération". 

Un an de travail a été nécessaire pour concevoir techniquement cette luxueuse bouteille dans ce bureau d'étude : "C'est un très joli challenge que nous avons relevé", témoigne Patrick Tisi, responsable régional en Vallée du Rhône : "Et le résultat, c'est cette bouteille, avec sa complexité au niveau des formes et sa profondeur particulière".

Des écrins de luxe

Cette bouteille à facettes a été fabriquée dans ce four. Sa spécialité est de pouvoir créer des contenants en verre extra-blanc, du haut de gamme : "On va jouer sur les effets de matière et l'épaisseur, explique Jean-François Pech, commercial à la VOA. "Mais c'est vraiment le moule qui va lui donner sa forme et sa brillance". 

Et il rajoute : "La magie du verre, c'est qu'on passe en une dizaine de secondes, d'une goutte, qui est à 1200 degrés, à une bouteille formée, stable et définitive à 600 degrés". Produit en petite série, l'écrin de verre du château de Tony Parker pourra se décliner industriellement.

C'est déjà le cas pour les bouteilles de vin d'une autre star, Brad Pitt, qui a, lui aussi, fait appel au savoir-faire des maitres verriers du Tarn, pour son rosé dans le Var. À consommer, bien sûr, avec modération.