La majorité présidentielle dénonce une représentation d'Élisabeth Borne pendue à une potence lors de la manifestation à Marseille contre la réforme des retraites, samedi 11 février. En 2016, à Albi (Tarn), ce sont les effigies du président de la République, François Hollande et de son premier ministre qui étaient brûlées.
"Une mise en scène abjecte". Le Secrétaire général du parti présidentiel Renaissance, Stéphane Séjourné, ne digère pas ce qu'il a découvert lors de la manifestation contre la réforme des retraites, samedi 11 février, à Marseille. Installée sur une camionnette de la CGT Ports et Dock, une poupée gonflable avec le visage d’Élisabeth Borne est pendue à une potence.
La représentation de la Première ministre est accompagnée d'un cercueil sur lequel est inscrit : "Macron ! Retrait immédiat de la réforme des retraites." Pour Stéphane Séjourné ceci n'"est ni plus ni moins qu'une incitation au meurtre" et "appelle une condamnation sans ambiguïté de Philippe Martinez", le patron de la CGT.
Deux jours plus tôt, le jeudi 9 février, c'est le tweet du député LFI, Thomas Porte, qui faisait polémique. Le pied sur un ballon à l'effigie du ministre du Travail Olivier Dussopt, le président de l'Observatoire National de l'extrême droite partagé cette image sur les réseaux sociaux. La publication lui coûte 15 jours d'exclusion de L'Assemblée nationale.
Hollande, Valls brûlés par les opposants à la loi Travail
Ce type de polémiques n'est pas nouveau. En 2016, à Albi (Tarn), en pleine manifestation contre la loi Travail, les opposants au projet avaient réalisé un "bûcher" dans lequel brûlaient les portraits du Président de la République de l'époque, François Hollande, de son Premier ministre, Manuel Valls, de deux ministres et du président du Medef.
Comme le rappelait France 3 Occitanie, au moment des faits : " Le délit d'offense au chef de l'Etat a été supprimé par la gauche en 2013 (à la demande de François Hollande) mais le fait de brûler le portrait du président de la République peut être considéré comme un délit d'outrage, selon un juriste. Mais pour cela, il faudrait que François Hollande poursuive lui-même les auteurs de l'action, ce qui n'est pas le cas depuis son élection en 2012."
Jeudi 16 février, Albi sera à nouveau au cœur de l'attention et de la mobilisation contre la réforme des retraites. Les secrétaires généraux de l’intersyndicale, notamment Philippe Martinez (CGT), Laurent Berger (CFDT) et Frédéric Souillot (FO) défileront dans les rues de la Ville rouge du Tarn.