Placée en redressement judiciaire en septembre 2022, Scopelec est le premier groupe coopératif français spécialisé dans la pose de la fibre optique. Le 8 décembre, le tribunal de Lyon rendra sa décision sur les offres de reprise. Parmi les 6 projets, celui d’une nouvelle Scop.
Carlos Verkaeren a présenté ce vendredi 17 novembre à la presse, son projet de reprise de Scopelec. L'homme n'est pas inconnu dans l'entreprise, puisqu'il est le président du directoire. Aujourd'hui il fait partie des 6 candidats à la reprise du premier groupe coopératif français.
Une nouvelle Scop
Son projet est toujours basé sur une Scop (Société coopérative de production), où les salariés détiennent la majorité du capital. Le projet de reprise, appelé "Newscop", permettra de garder un certain nombre de salariés, comme il nous l'a indiqué.
"On garde 1457 personnes. On est de loin l'offre la mieux disante sur le plan social. On garde à peu près, 84% du personnel de terrain. On pense que c'est une offre raisonnable et qui permettrait à l'entreprise de redémarrer dans de bonnes conditions. Il ne s'agit pas de retourner dans nos travers et de se retrouver dans 6 mois dans une situation difficile".
Ce projet est défendu par la majorité des salariés de Scopelec (2300 personnes), comme en témoigne Adrien Lambert, technicien. "Vu qu'on est sociétaire, c'est important de se dire qu'au fond on est tous un peu patron de l'entreprise. Et donc il faut qu'on bosse ensemble pour réussir". Les 400 salariés d'Occitanie sont favorables à ce projet de reprise. Même s'ils ont perdu de l'argent dans la précédente Scop, ils croient toujours à ce modèle d'entreprise.
Décision le 8 décembre
Plus gros groupe coopératif de France, Scopelec est une société coopérative et participative (Scop), à savoir que ses salariés détiennent le capital (en l'occurrence 74,8%) et le pouvoir de décision. Elle a été créée en 1973, à la grande époque des coopératives ouvrières, à Revel (Haute-Garonne).
Placée en redressement judiciaire fin septembre par le tribunal de commerce de Lyon, l'entreprise assurait la pose de la fibre optique et l'entretien du réseau cuivre pour l'ancien opérateur historique des télécoms.
Le tribunal de commerce de Lyon rendra sa décision lors d'une audience le 8 décembre.