Montpellier, l'un des principaux prétendants au titre, a réussi son premier test de la saison en allant s'imposer à Castres (22-17) samedi, lors de la 3e journée de Top 14. Une douche froide pour les castrais le soir du baptême de leur stade au nom de Pierre-Fabre.
Ce déplacement dans le Tarn était le premier gros test de la saison pour le MHR depuis l'arrivée à l'intersaison de Louis Picamoles ou d'Aaron Cruden, ménagé samedi soir, après les deux amuses-bouches servis à domicile lors des deux premières journées avec les deux promus Agen (48-19) et Oyonnax (37-6).
Ultra-dominateur en mêlée fermée, le CO s'est avéré logiquement être un adversaire beaucoup plus coriace avant de se faire crucifier à quelques minutes du terme sur un essai en coin du géant fidjien Nemani Nadolo (74e), qui a laissé KO Julien Dumora.
Pour Castres (6e, 7 points), c'est une douche froide au soir du baptême de son enceinte au nom de Pierre-Fabre, fondateur du groupe pharmaceutique
éponyme et bienfaiteur du club décédé en 2013. La rencontre avait de toute façon commencé sous les meilleurs auspices pour Picamoles
et ses coéquipiers: une pénalité obtenue dès le coup d'envoi et réussie par Ruan Pienaar, deux échecs face aux perches de Rory Kockott (3e) et de Benjamin Urdapilleta (7e) et un nouveau coup de pied du demi de mêlée sud-africain et le MHR menait 6-0 au bout d'un quart d'heure.
Le CO est toutefois revenu rapidement au score sur deux pénalités d'Urdapilleta (17e, 26e), enfin en réussite, avant de prendre l'avantage sur un essai de Dumora (29e) après une échappée plein axe d'Anthony Jelonch.
Mais les Tarnais pourront amèrement regretter la fébrilité face aux perches de leurs buteurs, Urdapilleta manquant une nouvelle pénalité (40+1e) alors que Pienaar poursuivait lui son sans faute (39e, 46e) pour redonner l'avantage au MHR au retour des vestiaires. Si le CO pensait s'approcher de la victoire après deux pénalités d'Urdapilleta (52e) et de Kockott (67e) à plus de 40 mètres, Nadolo aura fini par anéantir tous ses espoirs.
Christophe Urios, directeur sportif de Castres : "Cette défaite, elle est dure. Ça se joue sur des détails avec les conditions qu'il y avait aujourd'hui. Ça se joue sur les points au pied qu'on laisse en route, on en laisse beaucoup aujourd'hui encore une fois. On est déçus car on a le sentiment
que le match, on pouvait le gagner et finalement on perd. Ils ont rien fait d'exceptionnel, ils nous ont mis sous pression par le pied et on s'en n'est pas sortis. Ils ont fait un match parfait à l'extérieur".
Antoine Tichit, pilier de Castres : "Les conditions étaient difficiles, on a vu qu'on avait du mal à faire circuler la balle et à les prendre de vitesse. Et si tu ne les prends pas de vitesse, ils font une tonne donc sur les contacts, c'était compliqué. Ils ont été pragmatiques, ils ont fait un bon match à l'extérieur. Franchement, c'est des golgoths, au sol, on doit être deux ou trois pour les sortir, on s'envoie mais on se fait contrer".