Le seul artisan cordonnier de Castres dans le Tarn s'affiche sur les réseaux sociaux pour montrer son savoir-faire et prouver qu'il vaut mieux réparer que racheter. Suivi par 30 000 abonnés, il dépoussière un métier en passe de disparaître.
Talon cassé, semelle rapée, cuir taché, les vieilles chaussures sont parfois trop vite jetées. Cyril Blanc vient au secours de ces vieilles pompes. Le seul artisan cordonnier de Castres dans le Tarn, leur redonne vie.
Il ne reste plus qu'une dizaine de cordonniers dans le Tarn. Pour montrer son savoir-faire et faire perdurer une profession, il fait des godasses, les stars de son commerce.
L'artisan s'est transformé en "instagrameur". Une fois la chaussure "relookée", elle est photographiée sur toutes les coutures et publiée sur le net.
Nouvelle clientèle
"Les jeunes s'intéressent de plus en plus à la réparation. La clientèle s'aperçoit que ça coûte moins cher de faire nettoyer ou de réparer plutôt que de racheter", constate l'artisan.
Des mocassins aux Snickers, il dépoussière tout un métier. Et le contexte actuel lui ramène une nouvelle clientèle. Car l'inflation pousse les particuliers à faire réparer plutot que jeter. Comme Roselyne, venue pour les chaussures de son père.
On n'a pas tous les moyens de s'acheter des chaussures neuves. Surtout que celles là elles coûtent plus de 100 euros.
Roselyne Fabre, cliente
Suivi par 30 000 abonnés, Cyril Blanc compte bien poursuivre sa passion et placer la cordonnerie au rang des métiers de l'artisanat indispensables.