Nous mettrons fin à la zone de non-droit qui prospère depuis 10 ans (Edouard Philippe)
Comme à Sivens dans le Tarn, l'opposition au projet a permis l'émergence sur le terrain de squats, d'habitations, d'installations plus ou moins pérennes pour organiser la résistance. Une fois le projet abandonné, l'Etat veut mettre fin à cette ZAD : "Les occupants illégaux devront partir d'ici au printemps ou seront expulsés" a martelé le premier ministre.
En 2015 à Sivens, le scénario a été assez proche de celui de NDDL. Tout en état tout de même différent. Sous la pression du gouvernement de l'époque, le projet initial de barrage, jugé disproportionné, est abandonné par un vote du conseil départemental du Tarn le matin du 6 mars 2015. Dans les deux heures qui suivent, les gendarmes mobiles investissent le site de Sivens et évacuent un à un les occupants qui s'y étaient regroupés. Malgré quelques résistances, l'évacuation se passe globalement dans le calme :
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Evacuation des zadistes
Cette évacuation générale permet ensuite aux gendarmes d'installer un cordon de sécurité autour du site pour permettre son nettoyage et dégager les accès.
Concernant Notre-Dame-des-Landes, le Premier ministre a annoncé ce mercredi que les routes devraient êtr rendues à la circulation le plus rapidement possible. Les terres seront ensuite restituées pour de nouveaux projets agricoles ou aux agriculteurs expropriés s'ils le désirent.
Diaporama : l'évacuation de la ZAD de Sivens le 6 mars 2015
A Notre-Dame-des-Landes, Edouard Philippe a donné "d'ici au printemps", un délai certes un peu flou, pour permettre aux zadistes partir d'eux-mêmes avant de recourir à la force. A Sivens, le délai n'avait été que de quelques heures.
Enfin dernière différence entre NDDL et Sivens : dans le Tarn cette évacuation et l'abandon du projet (au profit d'une retenue d'eau plus petite) étaient consécutifs à un terrible drame : la mort d'un manifestant, le jeune Rémi Fraisse, en octobre 2014. L'enquête sur les circonstances de sa mort s'est récemment conclue par un non-lieu en faveur du gendarme mobile qui avait lancé la grenade offensive mortelle.