Les 4 organisations opposées à la construction de l'A69 entre Castres et Toulouse, se sont installées à Saix dans le Tarn. Un camp qui doit accueillir des milliers de personnes durant 3 jours. Au programme, de la musique, des débats, des conférences mais surtout une manifestation dont le trajet reste à déterminer.
Des barnums, des chapiteaux et des scènes. Depuis ce matin, des dizaines de bénévoles s'affairent dans un immense terrain de plus de 3 hectares, à la construction des ces infrastructures.
C'est dans ce champs, sur le commune de Saix, que la future autoroute entre Castres et Toulouse doit passer. Tout un symbole donc pour les opposants à ce projet.
" On a choisi ce lieu parce qu'il est symboliquement sur le tracé de l'autoroute mais aussi parce que c'est un lieu magnifique avec des bois et des zones humides, donc si ça peut éveiller les consciences" explique Maël l'un des organisateurs du rassemblement.
Si leur mouvement est contestataire le rassemblement sur cette parcelle tarnaise, lui, se veut festif.
Durant 3 jours ( les 21,22 et 23 avril) ils ont pour ambition de rassembler des milliers de personnes autour de concerts, de spectacles, de débats et de conférences.
Temps fort du week-end : une déambulation samedi dont le trajet reste à définir.
Quatre organisateurs sont à l'origine de cet évènement. La Voie est Libre associée à la Confédération paysanne au les Soulèvements de la Terre et à Extinction Rebellion Toulouse.
" Moi ce qui m'inquiète le plus dans ce projet ce sont ces conséquences sur la sécheresse. Les travaux vont consommer énormément d'eau alors que nous savons que les épisodes de sécheresse ne vont s'intensifier à l'avenir " explique Alexandre membre du collectif la Voie est Libre.
Plusieurs députés LFI-NUPES dont Farida Amrani, Manuel Bompard, Karen ERODI, François Piquemal et Anne Stambach-Terrenoir ont déjà fait savoir qu'ils seraient présents samedi 22 avril.
Les forces de l'ordre aux abords du terrain
Dans un communiqué le préfet du Tarn a dit prendre "acte de cette déclaration de manifestation et appelle à un dialogue constructif ". Toutefois il précise que "cette première déclaration est imprécise (elle ne comporte ni parcours suffisamment précis, ni lieu de départ, ni lieu d’arrivée, ni précisions
sur les mesures de sécurité mises en oeuvre par les organisateurs)".
Depuis ce jeudi matin, les forces de l'ordre encadrent l'installation du camp mais gardent leurs distances.
Si l'ambiance est pour l'instant bon enfant, les autorités craignent des débordements durant le week-end.
C'est pourquoi le préfet du Tarn a encadré strictement la manifestation. Il précise dans un communiqué que les services de l’État n’accepteront pas :
• les atteintes au concessionnaire Atosca et ses outils de production ;
• les atteintes à l’intégrité des bâtiments publics et des sites de certaines entreprises ;
• la mise en place d’installations pérennes à l’issue de ce week-end freinant le chantier.
Il faut dire que l'ancienne ZAD de Sivens est encore dans toutes les mémoires tarnaises. Et que l'ombre de celle de Sainte-Soline n'arrange pas les choses.
Depuis plusieurs semaines des militants écologistes sont déjà mobilisés dans le Tarn contre ce projet d'autoroute. Ils se sont notamment accrochés aux arbres qui doivent être sacrifiés pour la construction de l' A69.