Il avait mis en place un distributeur de sushis à Soual. En quelques semaines, Julien Leroy un entrepreneur tarnais a eu l'idée de remplacer les spécialités japonaises par des masques et du gel hydroalcoolique. Ses distributeurs fonctionnent désormais dans 5 communes du Tarn.
Julien Leroy réfléchit vite. Ce chef d’entreprise tarnais, âgé de 40 ans, s’est retrouvé comme beaucoup à l’arrêt quand le confinement a commencé début mars.
Depuis un an, il avait mis en place un distributeur de sushis à emporter à Soual dans le Tarn.
La première étape d’un projet plus ambitieux : un point de vente test, avant d’étendre son activité. Mais avec la crise sanitaire "Sushi N Go" doit faire une pause.
Du sushi à la vente de masques en libre service
Avec l’annonce du dé-confinement, l’entrepreneur, qui possède par ailleurs une activité d’informatique médicale à Soual, commence à chercher des masques de protection pour ses 3 salariés " je me suis rendu compte que je ne pouvais faire que des commandes en quantité trop importante pour mon activité ".Dans le même temps une discussion avec le maire de Soual lui donne l’idée de transformer ses distributeurs. Il est alors difficile de se procurer masques et gel.
Les 2 informations vont se rejoindre et lui permettre de rebondir sur une nouvelle activité
Son distributeur de Sushis devient comme une évidence un moyen de fournir des masques et du gel à la population, en libre-service et sans aucun contact.
5 communes équipées en 3 semaines
En 3 semaines, son activité démarre. D’abord à Soual, sur le point de vente de « Sushi N Go » . Ensuite, son initiative trouve un écho auprès d’autres communes du Tarn qui cherchent à pouvoir mettre à disposition des masques et du gel hydroalcoolique pour leurs concitoyens. Des distributeurs sont installés à Puylaurens, Sémalens, Cuq-Toulza et Verdalle.Dans chacun d’eux, des masques en tissus réutilisables fabriqués en France et en Europe et des flacons de gel issus de productions locales : les laboratoires Dermosun à Sémalens et ceux de Sirius à Cambounet-sur-le-Sor. Il en vend environ 200 par jour dans les 5 distributeurs.
La vente des produits, à la place des Sushis, devrait durer tant que le besoin s'en fera ressentir.
Julien Leroy qui s'adapte vite et qui n’est pas en manque d’idées, a tiré des leçons de cette expérience. Il a cerné l’intérêt du consommer local qui s’est développé durant le confinement et l’importance accordée par les consommateurs à l’achat de produits fabriqués en France. Sa réflexion continue et il se pourrait qu’elle aboutisse à la création d’une nouvelle activité.